En 1914, un jeune météorologue débarque sur une île en Antarctique afin de prendre la place de son prédécesseur et y travailler pour la prochaine année. Mais l’homme qu’il doit remplacer a disparu sans laisser de trace, d’après l’antipathique gardien de phare. Puis, au milieu de la nuit, d’étranges créatures surgissent. Isolé du reste du monde, le jeune homme devra survivre jusqu’à l’arrivée du prochain bateau, dans un an.
Réalisé par Xavier Gens (The Divide, Frontière(s), Hitman), Cold Skin met en vedette Ray Stevenson (Dexter, Thor, Divergent) et David Oakes (The Borgias), deux acteurs talentueux. Les performances des deux hommes sont solides, même si Ray Stevenson est parfois difficile à comprendre à cause de son accent. Les plans de caméra et les effets sonores réussissent à eux seuls à créer une atmosphère qui enveloppe complètement les spectateurs. Et les images de l’île sont tout simplement magnifiques! Ce n’est pourtant pas suffisant…
Dès le départ, on nous fait comprendre très (trop) clairement l’importance de Dante’s Inferno (la Divine Comédie de Dante Alighieri) dans la construction du récit. On dirait que le film cherche tellement à honorer la symbolique de l’oeuvre, que cela se fait au détriment de la progression de l’histoire. Cold Skin se fait donc aussi moralisateur en effleurant les péchés capitaux comme l’orgueil, la luxure, l’envie et la colère. Ce n’est pas une grande surprise ici puisque la bande-annonce sous-entendait déjà tout cela.
De plus, le film adresse les différences entre les peuples, mais aussi les enjeux de communication. Impossible de ne pas faire un amalgame avec l’histoire des groupes autochtones tout au long du récit, d’autant plus que les cris d’Aneris (Aura Garrido) font penser aux chants de gorge Inuit.
Cold Skin veut faire réfléchir sur notre rapport à l’autre. Mais sans véritable suspense et sans moment marquant, le film tombe malheureusement à plat. Au final, on a l’impression d’avoir écouté un film qui se situe quelque part entre Pocahontas et Avatar.
Cold Skin arrive en vidéo sur demande le 7 septembre prochain.
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