Le cinéaste Justin P. Lange venait présenter son premier long The Dark, co-réalisé avec Klemens Hufnagl et inspiré de son précédent court-métrage du même nom, cette semaine à Fantasia. On en savait peu sur le film autrichien, sinon qu’il s’agissait d’une histoire de zombies comme on en avait peu souvent vu encore.
Un homme en cavale débarque dans un petit patelin et se réfugie dans une maison abandonnée, dans des bois que la communauté décrit comme étant maudits. Il y fera la rencontre d’une créature étrange et dangereuse.
Comme souvent, moins on en sait, mieux c’est. The Dark est exactement la raison pour laquelle on court Fantasia tous les soirs: découvrir ces perles cachées! Depuis sa première mondiale, on compare le film à Let the Right One In, une analogie qui tient la route grâce à cette relation entre deux jeunes «monstres» qui se dessine avec beaucoup de finesse sous nos yeux. Étonnant également qu’il s’agisse d’un premier long-métrage. La réalisation est si maîtrisée qu’on croirait avoir affaire à des vétérans: les cinéastes connaissent les codes de l’horreur sur le bout de leurs doigts et réussissent à offrir des moments de tension extrêmement réussis. Espérons que leur carrière dans le cinéma de genre ne fait que débuter.
Si le scénario nous propose une histoire de «zombies» profonde et originale (pensez également à Maggie dans le ton), la grande force de la production indépendante, outre le fait qu’elle évite tous les clichés du sous-genre, demeure son casting. Les jeunes Nadia Alexander (Blame) et Toby Nichols (Iron Fist) nous livrent des dialogues touchants avec une justesse étonnante. La chimie entre les deux acteurs opère on ne peut mieux. L’équipe a également su s’entourer des bonnes personnes du côté des effets spéciaux. Les maquillages et prothèses sont carrément saisissants.
The Dark mérite du bruit. Beaucoup de bruit! Il mériterait une campagne marketing alléchante, un titre moins générique, une affiche qui fait tourner les têtes. Il mériterait également une distribution en grande pompe. Peu de chance que tout cela se produise, mais on peut toujours espérer…
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