Finn (Charlie Taker, Provoked), un garçon de douze ans, habite New York avec sa mère, avec qui il entretient une relation très tendue. Pour le bien de son fils, Simon (Alex Draper, No Pay, Nudity) décide de l’amener loin de la frénésie de la ville dans un bled perdu du Vermont. Son but: rénover une vieille maison afin de pouvoir la revendre et espérer solidifier leur relation au cours des travaux. Finn et son paternel réaliseront rapidement qu’ils ne sont pas seuls dans cette demeure. Une mystérieuse entité compte bien leur signifier sa présence coûte que coûte.
Andy Mitton, coréalisateur de We Go On, nous propose une oeuvre exploitant davantage le drame que l’horreur. Après avoir exploré les liens mère/fils, il nous propose une relation père/fils différente de ce qu’on nous offre habituellement. La force de Mitton, également scénariste, est d’éviter certains pièges stéréotypés offrant ainsi un vent de fraîcheur. Malgré que Finn ne souhaite aucunement être avec son père au départ, le jeune homme s’attache rapidement à lui et on sent bien sa motivation à réparer les ponts. Le scénario est bien construit à ce niveau.
Là où le bât blesse, c’est au niveau de l’écriture. Quelques dialogues sonnent faux dans la bouche des personnages et font décrocher le spectateur. Le discours parfois moralisateur du père n’est pas en concordance avec le reste du film. Par ailleurs, très peu de détails concernant l’histoire de cette fameuse sorcière sont dévoilés. Il aurait été intéressant de comprendre ses motivations et d’en apprendre un peu plus sur elle.
À notre plus grand bonheur, on sent Mitton plus en maîtrise dans l’art de terrifier. Peu nombreuses, ces scènes vous glaceront certainement le sang. Quelques jump scares sont parfois prévisibles, mais ils sont terriblement efficaces. Le réalisateur nous offre un rebondissement particulièrement effrayant impliquant Simon et un appel téléphonique. En dire plus gâcherait la surprise! De plus, les deux acteurs tirent bien leur épingle du jeu. Ils ont le ton juste, sans trop d’artifice.
On retrouve cependant le même problème qu’avec son oeuvre précédente: une conclusion un peu précipitée. On aurait souhaité une finale plus complexe et moins prévisible.
Même si le film est imparfait, The Witch in the Window saura vous divertir.
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