Pour faire suite à nos 10 suggestions de l’an dernier, nous avons décidé de vous proposer une nouvelle sélection de films québécois, ou encore qui portent la fleur de lys sur leur coeur. Si certains de ces titres ne sont pas des productions québécoises pure laine, nous les avons choisies parce qu’elle font rayonner nos racines d’une manière ou d’une autre.
Bonne Saint-Jean!
La peau blanche (2004) de Daniel Roby
Voilà le véritable oubli de nos suggestions de la Saint-Jean de l’an dernier (et on s’en excuse). Cette adaptation du roman de Joël Champetier est merveilleusement bien réalisée et le scénario co-écrit par Daniel Roby bouillonne d’observations judicieuses. Une histoire de vampires très captivante.
Saints-Martyrs-des-Damnés (2005) de Robin Aubert
Cette enquête en milieu rural apporte un côté inquiétant à la campagne québécoise. On a l’impression d’être confronté à un In the Mouth of Madness «made in Québec» qui revêt une ambiance à la David Lynch. Et c’est loin d’être déplaisant. Pour ce premier film de genre, le cinéaste montrait déjà une véritable connaissance des codes de l’horreur. Certaines images y sont inoubliables et nous sont servies dans un français québécois. Ce n’est pas si souvent qu’on peut voir cela.
La reine rouge (2011) de Patrick Senécal, Olivier Sabino et Podz
Paru d’abord en Web série de 8 épisodes, cette suite du roman 5150, rue des Ormes nous livre un personnage féminin haut en couleur et des scènes très audacieuses. L’actrice Véronique Tremblay porte le film sur les épaules avec une grande justesse. Si exigeant puisse être son rôle, elle l’interprète avec panache.
Rouge sang (2013) de Martin Doepner
Se déroulant en 1799 lors d’une tempête et sur une ferme isolée, ce suspense prend très vite des allures de cauchemar. Vraiment bien réalisé et joué, voilà un film qui aurait mérité plus d’attention à sa sortie. Malgré plusieurs prix, on a tout de même l’impression qu’il fait partie de nos longs-métrage méconnus.
Angle mort (2011) de Dominic James
Ce film trop court qui semble vouloir emprunter à plusieurs classiques vaut pourtant une série de productions américaines qui ont connu un succès monstre au box-office. La réalisation a du style, certaines scènes sont inquiétantes et Karine Vanasse est, comme toujours, phénoménale. Sans nous proposer un road movie aussi puissant que le Duel de Steven Spielberg, il est à souhaiter que Dominic James n’en ait pas terminé avec les polars matinés d’horreur.
Cathy’s Curse (1977) de Eddy Matalon
Cette petite production franco-canadienne tournée dans une maison de Westmount met en scène certains acteurs québécois dont la grande Renée Girard. Sans être un film québécois pur laine, le cinéphile s’amuse à y reconnaître un paysage montréalais, et ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir une enfant possédée franchir l’écran de notre cinéma.
The Vindicator (1986) de Jean-Claude Lord
Ce neuvième film du célèbre cinéaste mérite amplement qu’on s’y attarde. Reprenant le récit de Frankenstein dans un univers futuriste, ce long-métrage n’est pas devenu culte pour rien. Tourné à Montréal, et ayant fait appel à un costume provenant de la boîte de Stan Winston, l’ensemble est d’un grand divertissement.
Screamers (1995) de Christian Duguay
Tourné en partie dans un «pit» de sable à Joliette, ce thriller de science-fiction co-produit par le Canada, les États-Unis et le Japon et inspiré d’un texte de Philippe K. Dick est excessivement savoureux. Si Peter Weller et Jennifer Rubin sont convaincants, c’est pourtant Roy Dupuis qui épate le plus en apportant une dimension shakespearienne à son personnage.
Karmina (1996) de Gabriel Pelletier
Cette comédie d’horreur populaire québécoise a dorénavant une place de choix dans le cœur des cinéphiles d’ici. Un succès commercial qui a engendré une suite en 2001, du même cinéaste. Tourné à une époque qui proposait pourtant un certain déclin du cinéma d’horreur, le long-métrage devient une parodie populaire du roman de Bram Stoker, à la sauce d’ici. Le film a d’ailleurs été restauré et transposé en numérique par le projet Elephant.
Les Affamés (2017) de Robin Aubert
Récipiendaire de 8 prix Iris, le film de Robin Aubert est non seulement un tour de force filmique, mais deviendra certainement ce classique de genre québécois, et francophone, à avoir défriché la route aux futurs productions similaires. On croise les doigts pour que l’ami Robin revisite rapidement le genre et on en profite pour le remercier d’avoir été un ambassadeur du cinéma de genre pour le Québec.
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