C’est Pâques! Chocolats, lapins et… Jesus is back! On l’oublie, mais à part les étalages de friandises qui pullulent dans nos Walmart, Pâques est bien une fiesta qui se passe à la messe. L’occasion pour les moins pieux d’entre nous de faire un effort: on s’installe dans le salon et l’on se met dans une ambiance religieuse.
Voici 10 exemples pour vous aider à prier cette année :
Carrie (1976) de Brian de Palma
L’âge d’or de de Palma s’étend sur près de deux décennies et il n’est pas étonnant d’y trouver la première de nos recommandations. Carrie est un classique, et ce pour tant de raisons: le jeu des acteurs est brillant, la mise en scène est de haute voltige, la musique de Pino Donaggio est excellente, le montage de Paul Hirsch est immortel…
Un film sur l’aliénation et la pression religieuse qui ne laisse personne indifférent! They’re all gonna laugh at you!
Red State (2011) de Kevin Smith
Petit bond de 35 ans devant et voici un film contemporain, mais malheureusement sous-estimé. On connait Kevin Smith pour son étrange View Askewniverse et éventuellement pour son incongrue True North Trilogy; mais peu de gens savent qu’au milieu de sa filmographie atypique se trouve Red State, brutal mélange d’hicksploitation, de suspense et d’action.
On nous y présente la pire communauté religieuse dans laquelle quelqu’un pourrait tomber. On n’en dit pas plus, ce film se déguste avec le moins de spoiler possible ! On conseille néanmoins de le visionner en portant votre chandail de hockey favori. C’est un Kevin Smith après tout…
The Omen (1976) de Richard Donner
De retour dans les années 1970. On n’y peut rien, la religion qui fout la chienne, c’était très à la mode. The Omen est le genre de classique que l’on oublie souvent de revoir. Rien de mieux alors que de célébrer la résurrection du Christ en visionnant la naissance de l’antéchrist, non?
The Omen a de quoi glacer le sang, et pas qu’à moitié. Le film joue avec un paquet d’outils du cinéma d’horreur pour créer une ambiance unique et à l’épreuve du temps.
The Church (1989) de Michele Soavi
Les amoureux de cinéma italien connaissent ou auront du moins sans doute déjà entendu parler de ce film signé Michele Soavi (aide-réalisateur sur plusieurs productions de Dario Argento).
The Church est votre meilleur choix. Sorte de huis clos où tout un tas de monde sans lien se trouve coincé dans une église construite sur un portail vers l’enfer, le film offre tout un lot de scènes spectaculaires 100% à l’italienne. Chevaux fantômes, accouplements démoniaques, pal et autres joyeusetés diaboliques sont au menu!
The Exorcist (1973) de William Friedkin
Impossible de faire un top 10 avec une thématique religieuse sans parler de The Exorcist. En fait, il est probablement impossible de faire un quelconque top sans mentionner ce qui restera sans doute le plus grand film d’horreur de tous les temps. Puisque vous l’avez probablement tous déjà vu, restons concis: terrifiant, possession, vomi verdâtre, descente d’escalier épouvantable, prêtre cascadeur, « Your mother sucks c0cks in Hell ». Vous n’avez jamais vu The Exorcist? Que faites-vous encore ici?
Evilspeak (1981) de Eric Weston
Certains sont déjà bien au fait des films mentionnés jusqu’à présent. Pour ceux qui aiment fouiller les recoins du cinéma d’horreur, il reste heureusement quelques étrangetés telles que Evilspeak! Le film surfe sur la vague de la Satanic Panic, ce mouvement d’hystérie collective qui secoua l’Amérique, faisant freaker toutes les mamans contre Donjons & Dragons et Les Maîtres de l’Univers.
Le film nous emmène sur le territoire étrange d’une école militaire où des prêtres déchus sataniques sortent des ordinateurs. En bref, Evilspeak est un cadeau des années 1980!
The Reaping (2007) de Stephen Hopkins
The Reaping transpire certes un peu trop le cinéma de genre des années 2000, mais il n’en demeure pas moins un bon divertissement. Le genre de no brainer dominical qui parvient à happer son spectateur dans un bayou louche où les superstitions religieuses rendent fous les hillbillies locaux.
The Exorcist III (1990) de William Peter Blatty
Si jamais vous avez été comme beaucoup de monde déçu par la suite un peu trop mystique de John Boorman, soyez rassurés: le troisième opus de la saga en a quand même sous le capot.
Quelques maladresses par-ci par-là n’empêcheront pas le spectateur de se délecter des quelques frissons que réserve cet épisode réalisé par l’auteur du livre à l’origine de la franchise.
The Wicker Man (1973) de Robin Hardy
Prenez soin de visionner le film original ; celui avec Christopher Lee, pas avec Nicolas Cage!
Ce film britannique joue avec beaucoup d’inventivité sur le contraste entre christianisme et paganisme. C’est à travers un prisme quasi psychédélique que l’on explore l’île de Summerisle et ses rites qui semblent idylliques au premier abord. Les mélomanes se régaleront aussi avec la bande originale du film totalement atypique.
The Devils (1971) de Ken Russell
The Devils est un film que l’on ne recommandera jamais assez. Taillé pour les champions de l’horreur qui n’ont pas peur d’aller chercher du côté de gros mots comme “arthouse“.
Vous n’avez jamais entendu parler de ce film? C’est bien normal, car Warner Bros. prend bien soin de ne pas trop ébruiter l’existence de ce long métrage de Ken Russell — à tel point qu’aucune version complètement uncut du film n’est disponible à ce jour. Sorte de délire visuel et sensoriel prenant place dans un couvent de bonnes sœurs possédées, The Devils joue la carte du shock cinema avec beaucoup d’intelligence. Probablement l’oeuvre la plus puissante d’un réalisateur qui a toujours su rester à part.
Amen!
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