NDLR: Pour célébrer l’Halloween, Horreur Québec reçoit spécialement une chronique invitée du 19 au 31 octobre de la part de deux fans finis de cinéma d’horreur: Bruno Massé et Catherine Lemieux Lefebvre. On les laisse se présenter.
Chaque jour jusqu’à l’Halloween, nous dévoilerons notre top 13 des meilleurs films d’horreur méconnus à découvrir, ou à redécouvrir!
Nous sommes un écrivain (Bruno) et une critique de cinéma (Catherine) qui aiment les films d’horreur comme on aime le bon vin: plein de poussière et rouge sanglant.
Les films d’horreur nous fascinent: s’ils sont un fourre-tout, parfois audacieux, parfois scandaleux, souvent pathétiques, ils se distinguent aussi par leur capacité à poser des questions difficiles, à exposer les peurs collectives et ils servent un peu de miroir pour chaque époque.
Aujourd’hui, quiconque s’intéresse moindrement à l’épouvante peut reconnaître les classiques que sont Nightmare on Elm Street, Evil Dead ou Halloween, les grands comme George A. Romero ou Clive Barker. Mais à l’époque des années 80 et du début 90, un raz-de-marée inondait le marché. Dans la foulée, certains bijoux sont passés sous le radar. Alors que des gouvernements conservateurs (Reagan, Thatcher, Mulroney…) se succédaient, avec leurs réformes néolibérales et leur panique satanique, les films d’horreur se voulaient souvent une forme d’art dissident. Qui plus est, le réseau de distribution des clubs vidéos nourrissait toute une industrie de films de série B en leur donnant un auditoire et suffisamment de budget pour en mettre plein la vue.
Dans un genre cinématographique déjà marginal (car «ce n’est pas du vrai cinéma!»), il se trouve des chefs-d’œuvre étranges, méconnus et dépréciés, qui ont échoué lamentablement auprès des critiques ou du public, mais qui se sont distingués par leur originalité et qui sont parfois réévalués des décennies plus tard.
Et puis, il y a d’autres films qui sont juste weirds.
En créant cette liste, on veut partager notre passion pour ce genre et faire découvrir — ou redécouvrir — quelques perles sanguinolentes. Cela dit, même si ces films valent la peine d’être vus, ça ne veut pas dire qu’ils sont parfaits. Sans blague, ils contiennent tous des trucs problématiques (comme du sexisme). Mais, hé, critiquer fait partie du plaisir!
Voici nos critères très-scientifiques-et-pas-arbitraires-du-tout:
- Méconnu (a eu relativement peu de succès ou de reconnaissance);
- Effets pratiques (pas ou peu d’effets numériques);
- Divertissant (sachant qu’un mauvais film peut aussi être divertissant);
- Un seul film par réalisateur ou réalisatrice;
- Commentaire social intéressant.
Rendez-vous donc le 19 octobre pour le premier texte de notre série.