À la suite du meurtre de sa femme qu’il a planifié afin de garder sa ferme, un homme se persuade que l’esprit vengeur de cette dernière est responsable des phénomènes étranges qui lui arrivent.
Si quelqu’un aurait pu avoir la naïveté de croire que le culte de Stephen King était un peu démodé, l’année 2017 aura eu vite fait de les remettre à leur place. L’écrivain a été omniprésent au petit et au grand écran.
1922 est un drame psychologique qui traite de la culpabilité et du châtiment dans lequel se glissent très lentement quelques effets fantastiques et d’horreur. Tout québécois pourra y faire un amusant rapprochement entre ce récit de King et le roman de Claude-Henri Grignon Un homme et son péché, trop souvent adapté à l’écran, mais trop rarement lu: l’appât du gain, l’envie et la solitude au centre de tout dans un climat hivernal campagnard.
Si la mise en scène de Zak Hilditch est acceptable, il faut bien admettre que le cinéaste peine à rendre vigoureuse cette plongée dans la paranoïa. N’est pas Stanley Kubrick, Ingmar Bergman ou Robert Morin qui veut. Peut-être est-ce dû au côté théâtral imposé par la nouvelle de King, mais la réalisation semble si voyante qu’on remémore la facture télévisuelle utilisée. Les processus qu’elle utilise sont très perceptibles et on a presque l’impression de voir l’équipe de tournage devant les acteurs. Si le rythme lent ne génère pas l’épaisseur psychologique que l’on souhaiterait (ce n’est ni Manchester by the Sea, ni A Ghost Story), la musique envahissante de Mike Patton n’allège en rien l’ensemble.
Il n’en reste pas moins que le scénario utilise plusieurs images intenses et métaphores intéressantes. Par ailleurs, Thomas Jane baume plusieurs failles avec sa prestation solide et sentie. L’acteur n’a pas si souvent la chance de jouer des personnages aussi fascinants.
http://https://www.youtube.com/watch?v=AnaS7FpxJRQ
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