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[⏪ 1981, l’année du slasher] Happy Birthday to Me: c’est la fête!

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3.5
Note Horreur Québec

Né dans les années 1970, ce n’est réellement qu’en 1981 que le slasher est devenu une tendance populaire au sein du 7e art. Eh oui, déjà 40 années ont passé depuis la plus grande cuvée du sous-genre horrifique. Ainsi, Kristof G. passe en mode On rembobine, afin de revisiter pour vous une douzaine des plus excitants, stressants et sanglants slashers sortis en 1981. Rendez-vous chaque dernier vendredi du mois, pour bien débuter votre «week-end de terreur»…

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Cinepix and chill

Après The Burning, My Bloody Valentine, Home Sweet Home, The Prowler, Hell Night et Final Exam et Graduation Day, c’est maintenant au tour de Happy Birthday to Me, comme c’est la fête de votre scribe demain. Ben oui, thématique de même! AVERTISSEMENT: si vous n’avez pas vu le film, on vous suggère d’arrêter votre lecture dès maintenant et d’aller illico le visionner (en 2018, Mill Creek Entertainment l’a sorti en format Blu-ray, avec un beau slipcover inspiré des VHS d’antan), car on débute la dissection du synopsis.

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Six meurtres pour un anniversaire, c’est ce que nous promet d’entrée de jeu cette production Cinepix (produite par André Link et John Dunning), boîte qui était aussi derrière l’excellent My Bloody Valentine, distribué également par Columbia Pictures la même année. Étant donné que le film débute comme un whodunnit avec ses fausses pistes, on va rester vague sur la prémisse pour pas trop en dévoiler (bien que vous devriez quand même l’avoir déjà visionné, non?). D’entrée de jeu, on met la table avec une strangulation automobile ratée suivie d’un tranchage de gorge au rasoir, au grand dam de Lesleh Donaldson (vue dans Curtains, Funeral Home, Deadly Eyes et la série télé Friday the 13th) qui n’aura pas eu beaucoup de minutes à l’écran, dans le rôle très bref de Bernadette.

Avec une musique foutrement dramatique en prime (avec ses violons angoissants), on ne voit pas trop notre mystérieux meurtrier, à part ses gants de cuir, à l’italienne. Ensuite, on apprend à connaître nos protagonistes, soit des collégien.e.s de la Crawford Academy portant toustes le même foulard, lorsqu’ils sortent dans les bars (une taverne suréclairée, en fait). Dans cette scène pas très utile, mais plutôt cocasse (mettant en vedette une souris et une chope de bière), nos amis cherchent le trouble à un groupe de vieux bonhommes joyeusement éméchés coiffés de drôles de chapeaux, ressemblant à ceux des Shriners (oui, ceux qui font partie des francs-maçons!).

Happy Birthday to Me affiche film

L’ex-aveugle traumatisée crânienne

On y rencontre la jolie Virginia alias Ginny (interprétée par Melissa Sue Anderson, l’aveugle dans La petite maison dans la prairie… ouf, ça ne nous rajeunit pas, hein?), notre personnage principal, qu’on suivra partout: de l’école (où on dissèque et électrocute des batraciens) à son logis, jusqu’à l’hôpital où elle est suivie. C’est que, suite à un terrible accident, Ginny dut subir une délicate opération au cerveau (on en voit même un bout!), dont elle en garde des séquelles: en plus d’être amnésique, elle est en proie à de terrifiantes hallucinations, absences, flashbacks ou autres inquiétantes visions. Pas facile pour Ginny.

On constate aussi l’étrange relation qu’elle entretient avec son papa (Lawrence Dane, vu également dans Scanners, Darkman II et Bride of Chucky!), de même qu’avec son toubib (Glenn Ford, qui venait de jouer le papa adoptif de Superman dans le film de 1978). Il y a aussi Alfred, ce ringard et louche binoclard (Jack Blum, aperçu aussi dans Meatballs, autre production Cinepix sortie deux ans auparavant) de même que le très «statique» Professeur Heregard (Jérôme Tiberghien, souvent associé au cinéma de Cronenberg: Rabid, Scanners, The Dead Zone). Et il y a même un vol de petite culotte (WTF?).

Happy Birthday to me image film

Créativité et hémoglobine

Comme chez Carpenter, on a droit à bon nombre de scènes du point de vue du tueur, de même qu’à plusieurs meurtres des plus originaux. On a bien aimé celui d’Etienne (Michel-René Labelle), un frisé adepte de motocross, alors que dans un garage, son foulard se retrouve dans la roue arrière d’une moto en marche. Ouch. Ou celui dans un gym, avec des haltères qui font très mal. Il y a aussi ce surprenant meurtre avec des cisailles de jardinage (comme dans The Burning) et surtout l’iconique brochette buccale de la pochette.

On doit le montage à Debra Karen, qui venait de travailler sur Isla Tigresse de Sibérie et Meatballs, pour ensuite bosser sur la 2e suite de ce dernier et The Vindicator de Jean-Claude Lord (ce film que son producteur Pierre David aimerait bien oublier). On doit la réalisation du film à J. Lee Thompson (nominé aux Oscars et Golden Globes pour Guns of Navarone) avait 66 ans au moment du tournage, qui eut lieu à Montréal. Ouep, c’est le campus Loyola de l’Université Concordia qui joue le rôle de l’Académie Crawford. Et tout plein de twists dans le dernier acte. Mention spéciale aux scénaristes (dont John C.W. Saxton, qui a écrit Ilsa She Wolf of the SS et Class of 1984) pour une histoire qui ne s’appuyait pas trop sur les clichés du slasher.

Et comme cerise sur le sundae, attendez de voir ce qu’ils vous ont préparé pour le party de fête final (incluant chapeaux rigolos et gâteau!), vous n’en croirez pas vos yeux. Ni vos oreilles d’ailleurs, comme la trame sonore du long métrage (une gracieuseté du compositeur Lance Motel Hell Rubin) mêle musique classique tonitruante et son gros disco bien fromageux, nous rappelant par moment Prom Night. Ça donne presque le goût de danser (not!)!  

Happy Birthday To Me - Trailer (HD) (1981)

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