Sélectionné à la quinzaine des réalisateurs à Cannes, Falcon Lake s’était aussi fait remarquer à la dernière édition du TIFF. C’est autour des Montréalais·e·s de pouvoir découvrir le film de la Québécoise Charlotte Le Bon, puisqu’il était présenté en ouverture du Festival du Nouveau Cinéma cette semaine.
En visite avec sa famille dans le chalet d’une amie de sa mère, un adolescent de 13 ans développe une complicité particulière avec la fille de l’hôtesse de trois ans son aînée.
Comme on le sait, Falcon Lake est le premier long-métrage de la célèbre actrice québécoise, qu’on a pu voir dans Fresh et C’est comme ça que je t’aime plus tôt cette année. Si, à priori, le synopsis n’a rien à voir avec une histoire d’horreur, la construction du film utilise à différents égards et avec vigueur plusieurs codes du cinéma d’horreur.
Le scénario sème, certes, ici et là, quelques petits germes horrifiques pour pimenter la romance se développant entre les deux protagonistes. Les débats sur la mort ou sur la présence supposée d’un fantôme rôdant sur le lac font naître une forme de sous-entendu entre les personnages où l’attirance et la peur deviennent les deux côtés d’une même médaille. Il en résulte une quête initiatique assez intéressante où le portrait de ces deux adolescents propose de fines quittances psychologiques, faisant oublier certains angles plus convenus de l’intrigue.
La réalisation adroite épure la moindre touche stylistique superflue et s’amuse à livrer des teintes tantôt sensuelles, tantôt horrifiques au paysage québécois.
Le jeune Joseph Engel (La croisade) joue avec un naturel confondant le rôle de ce jeune français en visite au Québec. De son côté, Sara Montpetit, qui avait illuminé l’écran du récent Maria Chapdelaine, fait une fois de plus montre d’un grand charisme.
En conclusion, disons que si Falcon Lake n’est pas un vrai film d’horreur, son ambiance macabre et ses qualités cinématographiques ne sont aucunement discutables.
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