horreur b a z 5

L’horreur de B à Z: «Sleep. Walk. Kill.», Birdemic 3, Amityville Christmas Vacation et The Killing Tree

Chaque année, le temps des Fêtes arrive de plus en plus tôt. On balaie Halloween aussi tôt terminée et nos oreilles se mettent aussitôt à saigner avec tous ces cantiques qu’on entend ad nauseam un peu partout. Mais en cette période de réjouissances, il y a en effet de quoi célébrer, car la saison nous apporte de nombreux films d’horreur à mettre sous le sapin.

Débutons sans plus attendre avec Sleep.Walk.Kill., une série B qui n’a rien d’un nanar, le tant attendu Birdemic 3, projeté le mois dernier au Cinéma du Parc par nos amis de Les nuits de la 4e dimension, puis deux films de Noël savoureux: Amityville Christmas Vacation (un de plus!) et The Killing Tree. Et comme si ce n’était pas suffisant, on vous réserve d’autres cadeaux de Noël pour notre prochaine édition.


Sleep.Walk.Kill.

Certains.es abonnés.es à la chaîne Frissons TV ont peut-être attrapé ce film, maintenant disponible en format numérique, lors de l’édition télévisuelle du festival Requiem. L’horreur de B à Z s’intéresse beaucoup aux films ridiculement mauvais, mais si Sleep.Walk.Kill. est certes une série B, on est toutefois loin du nanar.

Dans une ville de banlieue, un étrange son semble avoir transformé les gens qui s’endorment en tueurs sanguinaires. Edgar et Ady, ainsi que quelques voisins, doivent se serrer les coudes afin de rester éveillés et survivre.

Ce qui différencie ce film à ceux que l’on vous a présentés jusqu’à maintenant est que le réalisateur et scénariste, Justin Miller, a développé ses personnages au point de les rendre intéressants. On n’est pas habitué à ça, n’est-ce pas? Les acteurs sont très convaincants. Samantha Russell a d’ailleurs remporté le prix de la meilleure actrice au Requiem. On rit parfois, en particulier avec l’oncle sénile, mais il s’agit surtout d’un drame poignant. Si le concept de gens devenant meurtriers pendant leur sommeil est original, la trame reste très près de celle du classique film de morts-vivants. On a parfois l’impression de voir un Shaun of the Dead, avec moins de budget.

Sleep.Walk.Kill. est disponible en achat numérique et en vidéo sur demande.

Donald Plante

Note : 3.5 sur 5.

Birdemic 3: Sea Eagle

Qu’est-ce que l’on fait après avoir réalisé l’un des pires films de l’histoire du cinéma? Prendre sa retraite? Bien sûr que non! Une suite est de mise. Et après? Une trilogie, bien entendu. Birdemic a surpris les cinéphiles de ce monde avec les effets CGI les plus risibles jamais vus, un jeu d’acteur minable et des scènes vides qui n’apportent rien à une histoire décousue. Le troisième opus a été présenté en première canadienne lors de la plus récente projection de Les nuits de la 4e dimension.

Cette nouvelle aventure débute avec Evan et Kim, deux tourtereaux qui trouvent un terrain d’entente en l’écologie, sujet prenant beaucoup de place dans le récit. On pourrait croire qu’il y ait une morale à tirer du film en lien avec le sujet, mais il n’en est rien. On balaie le tout lorsqu’Evan décide de magasiner une maison avec un agent immobilier rencontré sur la plage, bière à la main. On poursuit ensuite vers une romance aussi insignifiante qu’inutile en compagnie d’acteurs ayant appris leur texte par cœur. Et, ENFIN, les oiseaux attaquent après 59 minutes!

Celleux qui ont vu les deux premiers films savent que l’attente en vaut la chandelle. Les oiseaux sont plus horribles que jamais, des explosions proviennent de nulle part et, tout d’un coup, TOUS les personnages sont maintenant dotés d’une mitraillette ou d’un fusil semi-automatique. Entre les scènes mal filmées, le récit sans fil conducteur, les dialogues qui n’apportent rien, les animations d’oiseaux et autres incohérences à n’en plus finir, on se bidonne à fond. À voir entre amis avec une bière pour une soirée inoubliable.

Birdemic 3: Sea Eagle fait présentement la tournée des festivals, mais une édition Blu-ray verra le jour chez Severin Films. Birdemic 1 et 2 sont disponibles chez Tubi.

Donald Plante

Note : 3.5 sur 5.

Amityville Christmas Vacation

Un autre Horreur de B à Z, un autre Amityville. Passons l’habituelle discussion autour du malaise de coller le nom associé au meurtre d’une vraie famille à n’importe quel film d’horreur qui cherche de l’attention sous prétexte que c’est libre de droits et abordons ce nouvel «opus».

Après avoir gagné un séjour dans un bed & breakfast de Noël, un policier un brin idiot découvre qu'il est peut-être en fait hanté par les forces du mal…

Les personnages, bien que clichés, sont bien campés et attachants. Les maquillages et les effets respirent l’amateurisme, mais le tout sent bon la volonté de bien faire. Signé Steve Rudzinski, un cinéaste connu pour ses films de chats qui parlent, ce Amytiville Christmas Vacation est, sans surprise, une comédie avant tout. L’humour un brin juvénile du truc fonctionnera pour les clients.tes des blagues bas de gamme et d’effets spéciaux un peu «cheaps». C’est le cas de l’auteur de ces lignes, donc on ne peut que vous recommander de le chercher sur Tubi. Cela dit, si vous cherchez de l’horreur, fuyez pauvres fous!

Amityville Christmas Vacation est disponible en DVD, Blu-ray ainsi que sur Tubi.

Raphaël Boivin

Note : 3 sur 5.
Amityville Christmas Vacation Trailer

The Killing Tree

On poursuit dans l’ambiance des Fêtes avec un autre film de noël, The Killing Tree, de
Rhys Frake-Waterfield. Le cinéaste, qui nous offrira bientôt le film d’horreur Winnie the Pooh, nous propose ici un projet à la prémisse à faire froid dans le dos…

La veille de Noël, une veuve tente de ressusciter son mari à l'aide d'un sortilège. Petit problème, cela dit, le sort rate et elle ramène plutôt son amoureux sous la forme d'un sapin tueur assoiffé de vengeance et de sang.

Comment un sapin de Noël peut-il être menaçant, vous demanderez-vous? Laissez l’imagination débordante de Franke-Waterfield vous éblouir avec des effets spéciaux qui manquent de travail et des actrices qui auraient bénéficié de quelques autres prises! Si le film réussit à faire décrocher quelques sourires et divertir, on ne peut que regretter, en effet, que le résultat semble fait à la presse. Même au niveau du mixage sonore, il y a plusieurs moments où on ne comprend pas ce qui se dit, car les personnages parlent tous en même temps.

Bref, un film intéressant qui montre beaucoup de potentiel, mais qui va demeurer oubliable. On ne peut qu’espérer que son auteur mettra plus d’huile de coude et de rigueur pour son film sur l’ourson.

The Killing Tree est disponible en achat numérique, en vidéo sur demande ainsi que sur Tubi.

Raphaël Boivin

Note : 2.5 sur 5.
THE KILLING TREE (2022) | Official Trailer ( Full review )

Zeen is a next generation WordPress theme. It’s powerful, beautifully designed and comes with everything you need to engage your visitors and increase conversions.