L’été est maintenant terminé, et notre saison préférée peut enfin commencer avec toutes ces productions d’horreur à voir. Mais ici, on ne s’intéressera pas à Saw X ou au nouveau Exorcist, bien entendu.
Voici donc une petite compilation de titres à thématique animale et créatures fantastiques comme on aime tant. On débute avec une histoire sur le wendigo intitulée The Wendigo, un film de loup-garou avec Wolfkin, un film de requin (bien sûr) qui affronte un crocodile dans Ouija Shark 2, puis on finit en beauté avec Cocaine Crabs from Outer Space. Des heures de plaisir vous attendent.
The Wendigo
Dans la mythologie algonquienne, le wendigo est une créature surnaturelle, maléfique et anthropophage. La légende est partagée dans différentes nations autochtones et peut désigner la transformation physique d’un humain après la consommation de chair humaine. Plusieurs films s’en sont inspirés, mais peu se sont vraiment démarqués.
Après la disparition d’une vedette des réseaux sociaux en forêt à la recherche du wendigo, des amis décident de partir à sa recherche tout en documentant leur expédition sur le Web.
L’introduction où Logan se perd en forêt pour est mystérieuse et place les bases pour le reste du film. Du moins, on l’espère. Les amis du Youtubeur partent en expédition et ne peuvent s’empêcher de documenter leur recherche, un peu comme le faisaient les personnages de Blair Witch Project. Seulement ici, ce sont des coquilles vides sans personnalité, empêchant le spectateur de s’y attacher. Lors des recherches en forêt, le groupe scande le nom de Logan sans cesse et se dispute, mais ces scènes sont peu intéressantes. Puis enfin!, on entend un hurlement. Le retournement de situation est tout de même déstabilisant. The Wendingo adopte un look amateur dans un but de réalisme, mais on ne voit pas grand-chose et on ignore ce qui se déroule à l’écran. L’effet de peur escompté rate sa cible.
The Wendigo est disponible en numérique, en vidéo sur demande ainsi que sur Tubi.
Donald Plante
Wolfkin
Avant de plonger dans l’eau, on poursuit avec les créatures terrestres et Wolfkin de Jacques Molitor. On est habitués ici, à L’horreur de B à Z, de vous présenter des films qui ont des petits moyens et qui cachent leurs faiblesses budgétaires par un second degré assumé. Dans le cas de Wolfkin, on est à l’antipode de notre concept.
Sérieux comme la pluie, le film de Molitor vogue davantage du côté du drame fantastique que de l’horreur. Ce n’est pas un défaut et avec une prémisse un poil plus originale, le film aurait pu développer un petit statut culte. Cela dit, une énième métaphore sur la puberté avec la figure du loup-garou n’étonnera plus grand monde en 2023.
Le film reste tout de même sympathique et les quelques scènes d’angoisse fonctionnent assez bien. On notera aussi la performance très convaincante du duo mère-fils. Ce n’est pas toujours facile de bien faire jouer des enfants interprètes, mais dans ce cas-ci, ça fonctionne très bien.
Bref, ni à jeter, ni à voir à tout prix.
Wolfkin est disponible en numérique et en vidéo sur demande.
Raphaël Boivin
Ouija Shark 2
Le premier Ouija Shark était tellement bon… Il fallait absolument faire une suite. Après tout, on a toujours besoin de plus de films de requins. Godzilla et Kong peuvent aller se rhabiller. C’est le temps de faire place à Ouija Shark contre Tarot Gator.
Prisonnier de l’enfer après y avoir enfermé le Ouija Shark pour sauver le monde, le sorcier Anthony doit trouver un moyen de retourner sur Terre afin de contrecarrer les plans funestes du démon Caldura qui veut conquérir le monde à l’aide du requin fantôme.
L’acteur John Migliore (Raiders of the Lost Shark, ZillaFoot, Konga TNT) y reprend son rôle de Dr. Strange version Wish, en plus de succéder à Brett Kelly à la réalisation. Surprenamment, l’homme se débrouille très bien. Son scénario est bourré de moments loufoques et les effets visuels sont particulièrement réussis. On ne remarque jamais les fonds verts utilisés où les acteurs font du surplace pour s’enfuir du requin. Le décor de l’enfer est le plus magnifique grâce à un plan fixe d’un désert avec des effets de flamme ajoutés en numérique. On y retrouve un gang de gorilles à lunettes de soleil ainsi que des filles en bikini qui sont font dévorer par le Ouija Shark. Le combat final, digne d’une émission de Sesame Street sur l’acide, vous en mettra plein la vue et on espère fortement qu’il y ait encore d’autres suites.
Ouija Shark 2 est disponible en numérique, en vidéo sur demande ainsi qu’en Blu-ray.
Donald Plante
Cocaine Crabs from Outer Space
La liste des ripoff de Cocaine Bear continue de s’allonger. Après des requins et un cougar tueurs accros à la cocaïne, ce serait trop simple de tout simplement exploiter une autre espèce animale. C’est là que le réalisateur Chuck Magee arrive avec ses crabes venus de l’espace. Du génie!
Un couple de crabes part dans leur vaisseau spatial afin de visiter la Terre. Dans une fraternité, les crustacés consomment accidentellement de la cocaïne, les rendant fous, tuant tout sur leur passage. Le détective Charlie Reese tente de résoudre le mystère de ces mystérieux meurtres.
Cocaine Crabs est la parfaite série B pour rigoler entre amis. Souvent, ces concepts aux affiches tape-à-l’œil sont endormants, mais ici, on ne s’ennuie pas. Même les scènes sans crabes sont hilarantes. Les personnages n’ont aucun sens et font rire à tout coup. Par exemple: le détective, qui est le seul à croire à sa théorie de crabes tueurs, va chercher de l’aide dans une animalerie auprès d’une employée qui se trouve à être biologiste marin. Le film est ridicule au plus haut point, pour notre grand plaisir. Les crabes en plastique, qui se multiplient à une vitesse folle, sont aussi tellement amusants à suivre dans leur dépendance à la poudre blanche. Le réalisateur a certainement visité plusieurs Dollorama pour créer tous les effets spéciaux. En dire plus gâcherait toutes les belles surprises que renferme ce bijou à voir absolument.
Cocaine Crabs from Outer Space est disponible en Blu-ray et sortira le 7 novembre en DVD.
Donald Plante