Après avoir exploré principalement les thrillers et les films d’action, le cinéaste danois Jonas Kvist Jensen s’attaque une fois de plus à une histoire qui mélange drame et mystère avec une touche de violence, mais cette fois-ci dans l’espace restreint d’un coffre de voiture avec The Girl in the Trunk. Claustrophobie réussie ou confinement décevant?
Une femme kidnappée se retrouve enfermée dans le coffre exigu d'une voiture avec pour seul outil son téléphone. La situation se détériore progressivement lorsqu'elle tente de s'évader. Elle tente alors de négocier avec son kidnappeur dans l’espoir de revoir la lumière du jour.
Une route parsemée de nids-de-poule
Une femme arrive dans un stationnement et descend de la voiture. On voit ses pieds. Elle demande si quelqu’un est là, une fois, deux fois, trois fois… Sans réponse. Elle s’éloigne. Une autre paire de pieds apparaissent momentanément. À son retour, elle est prise par surprise. L’un de ses souliers tombe au sol. La voiture démarre. C’est le début d’un « road trip » qui prendra malheureusement de nombreux mauvais virages…
Si des films tels que Buried, Crawl,10 Cloverfield Lane et Green Room ont réussi à générer l’effroi d’un espace clos ou limité, The Girl in the Trunk ne parvient pas à créer cette suffocation anxiogène propre au genre. Que ce soit à cause de la performance diluée de la protagoniste (incarnée par Katharina Sporrer), de l’insignifiance des dialogues ou des angles de prise de vue choisis, la réalisation ne nous serre aucunement la gorge et fait même soupirer à souhait.
Crevaison sans roue de secours
La série d’illogismes innombrables détruit peu à peu la crédibilité du film. Avec un ton de série B digne d’un thriller télévisuel douteux d’après-midi pluvieux, The Girl in the Trunk accumule les dialogues insipides livrés avec très peu de crédibilité. Et des dialogues, il y en a! Ces derniers occupent une grande partie des 86 minutes du film. La majorité des répliques n’apportent aucun intérêt et ne révèle aucune information susceptible de raviver le scénario.
Notons toutefois l’efficacité de quelques menaces s’infiltrant dans la trame de l’histoire, nous donnant tout de même une raison de ne pas appuyer sur « STOP » avant le générique de fin. Ces brefs moments sauvent momentanément la mise, sans pour autant nous laisser espérer que le film nous épatera au bout du compte. Avec une finale qui ajoute l’insulte au ridicule, on pourra dire que nous avions raison de ne rien espérer de plus…
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