Comme chaque année, Horreur Québec attend avec impatience le lancement de Fantasia, qui se déroulera du 18 juillet au 4 août prochains à Montréal, et cette nouvelle édition — maintenant un tantinet plus courte — promet d’être tout aussi excitante. En effet, le festival annonçait la semaine dernière qu’il recevrait de gros noms parmi ses personnes invitées telles que Mike Flanagan, Koji Shiraishi et Elijah Wood, qui s’ajoutent à Vincenzo Natali, entre autres, déjà annoncé.
Question d’orienter votre réflexion, l’équipe a préparé son traditionnel Top 10 des titres horrifiques à ne pas manquer cet été :
Jour de chasse d’Annick Blanc
Le Jour de chasse de la Québécoise Annick Blanc (Beyond the Dark, Au milieu de nulle part ailleurs) s’est fait remarquer lors de son passage au prestigieux Festival de films de SXSW au Texas en mars dernier. Certaines critiques ont décrit le thriller comme à la fois « dérangeant, drôle et nauséeux ». Pour le public de Fantasia, ça devrait être plutôt gagnant.
Nina, une jeune femme au caractère imprévisible, est recueillie par une bande de chasseurs dans un chalet éloigné. Au sein de cette microsociété masculine cinglante et attachante, elle sent qu’elle fait enfin partie d’une meute. Cet équilibre fragile est bousculé lorsqu’un mystérieux étranger se joint à son tour au groupe.
Shelby Oaks de Chris Stuckmann
Suivant l’histoire d’une femme enquêtant sur la disparition mystérieuse d’un groupe de youtubeurs enquêteurs du paranormal, Shelby Oaks est la première réalisation de Chris Stuckmann. Le vétéran de la scène cinéma de YouTube, Chris nous y partage son amour du 7e art depuis bientôt 13 ans, ayant amassé une communauté de plus de 2,4 millions d’abonné·e·s. Il sera présent en compagnie du producteur Mike Flanagan pour une des projections du festival qui s’annonce comme un véritable must.
Shelby Oaks se concentre sur la recherche effrénée de Mia (Camille Sullivan) pour retrouver sa sœur, Riley (Sarah Durn), qui a disparu de façon inquiétante dans la dernière cassette de sa série d’enquêtes « Paranormal Paranoids ». À mesure que l’obsession de Mia grandit, elle commence à soupçonner que le démon imaginaire de l’enfance de Riley était peut-être réel.
Witchboard de Chuck Russel
Une reprise du classique de Kevin S. Tenney réalisée par celui qui nous a déjà proposé l’un des meilleurs remakes avec The Blob a de quoi allécher les plus sceptiques. Si on ajoute que le film a été tourné en partie à Montréal, et que l’acteur David La Haye y joue un chasseur de sorcières, l’ensemble paraît incontournable. Qui plus est, celui qui nous a offert A Nightmare on Elm Street 3 sera sur place pour une FAQ qui s’annonce très intéressante.
La toxicomane en convalescence Emily (Iseman), son fiancé Christian (Dominguez) et un groupe d’amis ouvrent un café bio, rénovant une ancienne remise dans le Quartier français de La Nouvelle-Orléans. Lorsqu’une obscurité s’empare d’Emily alors qu’elle découvre une ancienne planche à pendule autrefois utilisée pour invoquer des esprits, Christian cherche de l’aide auprès de l’expert occulte Alexander Babtiste. Ce dernier a cependant ses propres secrets, connaissant les lignées fatales qui les lient tous à la planche. Un covenant moderne de sorcières blanches, un bal masqué au manoir de Babtiste et l’héritage de Naga Soth, la reine des sorcières, font alors partie d’un jeu dangereux qui met l’âme même d’Emily en danger.
Wake Up de RKSS
Chaque projection de film du trio RKSS à Fantasia devient presque un événement en soi et une sorte de fête tellement l’accueil du public est enjoué. Wake Up sera le moment idéal pour célébrer en grand la fin du festival et d’y découvrir le dernier long métrage des cinéastes québécois. Cette fois, le collectif nous offre leur premier slasher où les codes du sous-genre bien connu semblent assaisonnés de modernisme. C’est suffisant pour se hâter à la billetterie pour y réserver vos places.
Un groupe de jeunes activistes décide de faire une déclaration environnementale en vandalisant un magasin à grande surface lors de sa fermeture. Mais leur plan tourne mal lorsqu’ils se retrouvent piégés à l’intérieur et doivent faire face à un agent de sécurité dérangé, animé d’une passion macabre pour la chasse primitive. Alors que la nuit est remplie de violence et de terreur, les adolescents se retrouvent dans une lutte désespérée pour leur vie.
Frankie Freako de Steven Kostanski
Après The Void, Leprechaun Returns et Psycho Goreman, les phénomènes canadiens Astron-6 sont de retour avec Frankie Freako, que le cinéaste Steven Kostanski viendra présenter en première mondiale au festival. Décrit comme un hommage aux comédies d’horreur des années 90 comme Gremlins 2 et Ghoulies 3, le film met en vedette Conor Sweeney (The Editor, Father’s Day) dans le rôle d’un homme qui libèrera accidentellement un trio de petits fauteurs de troubles chez lui, dirigés par le monstre maniaque du rock’n’roll!
Pour tenter d’impressionner sa femme et son patron, Conor, un intello pas très cool, est attiré par une publicité télévisée 1-900 qui propose de faire la fête avec une étrange petite créature appelée Frankie Freako. L’enfer se déchaîne lorsque Conor appelle et que Frankie et ses deux amis font des ravages interdimensionnels dans la vie de l’homme.
Dark Match de Lowell Dean
Apprendre le retour du cinéaste canadien Lowell Dean après les savoureux Wolfcop et Another Wolfcop était une bonne nouvelle en soi, mais découvrir qu’il s’agit d’un film d’horreur dont l’action évolue dans l’univers de la lutte annonce un brin d’originalité qui saura en titiller plus d’un·e. Son nouveau Dark Match met en scène le lutteur vedette Chris Jericho et les fans auront aussi la chance d’y retrouver Leo Fafard qui incarnait le fameux Wolfcop.
Le film, qui se déroule dans les années 80, raconte l’histoire d’un groupe de lutteurs qui accepte un gros salaire pour un événement privé, mais il découvre rapidement que la soirée est dirigée par un mystérieux chef de secte.
In Our Blood de Pedro Kos
Le cinéaste Pedro Kos, surtout connu dans le domaine du documentaire (le nommé aux Oscars Lead Me Home), a concocté un found footage — qui de mieux qu’un documentariste pour se risquer au sous-genre? — et viendra le présenter en première mondiale à Fantasia. Brittany O’Grady (The White Lotus) et E. J. Bonilla (The Exorcist : Believer) tiennent la vedette du film qu’on promet à la fois terrifiant et triste. Ça pique définitivement notre curiosité.
Dans In Our Blood, la cinéaste Emily Wyland (O’Grady) fait équipe avec le directeur de la photographie Danny (Bonilla) pour tourner un documentaire intime sur les retrouvailles avec la mère d’Emily, dont elle est séparée depuis dix ans. Lorsque sa mère disparaît soudainement, succombant peut-être aux dépendances qui ont d’abord déchiré sa famille, Emily et Danny doivent rassembler des indices de plus en plus sinistres pour la retrouver avant qu’il ne soit trop tard.
Le Mangeur d’âmes d’Alexandre Bustillo et de Julien Maury
C’est toujours agréable de profiter de Fantasia pour découvrir certaines perles de nos cousins français, mais quand on a la chance d’y voir le nouveau-né de ceux qui nous ont offert À l’intérieur, Livide et Leatherface, il faut s’y précipiter. Cette fois avec Le Mangeur d’âmes, une adaptation du roman d’Alexis Laipsker publié en 2001, ce sont les actrices de talent Sandrine Bonnaire (La Cérémonie) et Virginie Ledoyen (8 Femmes) qui se prêteront au jeu, et on nous promet un véritable suspense.
Commandante de police venue de la ville, Élisabeth Guardiano se rend dans les Vosges pour tenter d’élucider l’enquête de deux meurtres très violents. Elle va devoir collaborer avec un capitaine de la gendarmerie locale, Franck de Rolan, qui enquête lui-même sur la disparition de plusieurs enfants. Ils vont tous les deux être confrontés à l’hostilité des habitants du village.
Azrael d’E.L Katz
Samara Weaving, l’un de nos scream queens modernes préférées (Ready or Not, Scream VI) est de retour dans ce nouveau film d’horreur postapo sanglant et muet (!), écrit par Simon Barrett (You’re Next, The Guest) et réalisé par E.L. Katz, qui a entre autres travaillé sur The Haunting of Bly Manor et Channel Zero : avez-vous besoin de plus d’arguments? Azrael a reçu un accueil favorable au dernier SXSW et nous sera présenté en première canadienne.
Plusieurs années après l’apocalypse, une secte de fanatiques muets traque une jeune femme, Azrael, qui a échappé à son emprisonnement. Recapturée par ses impitoyables dirigeants, Azrael doit être sacrifiée pour apaiser un mal ancien qui réside au plus profond de la nature sauvage environnante, mais elle ne reculera devant rien pour assurer sa propre survie.
Cuckoo de Tilman Singer
Son tout premier Luz avait fait très bonne impression en 2018 et Tilman Singer est de retour cette année avec Cuckoo, qu’on sera trop impatient·e·s de découvrir; on devra attendre sa sortie en salle le mois prochain. La coproduction Allemagne et États-Unis a été tournée en 35 mm et met en vedette Hunter Schafer (Euphoria) dans un tour de manège qu’on promet encore plus éclaté. Ce sera à découvrir sur grand écran.
Une jeune fille de 17 ans est contrainte de déménager avec sa famille dans une station balnéaire où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être.
Bonus : Les Écorchés – Partie 1 de Luca Jalbert
Fantasia, ce n’est pas seulement pour les vieilles et les vieux geeks comme nous. Luca Jalbert — un nom que vous avez souvent lu sur nos pages — n’est plus trop à présenter dans le domaine de l’horreur jeunesse. Avec Les Écorchés – Partie 1, l’auteur, illustrateur et cinéaste signe son premier long métrage, le premier chapitre d’une nouvelle trilogie, qui se déroule trois ans après les événements de sa websérie Les Enfants Perdus et sera également adapté en romans graphiques dans la collection Frissons. La projection risque d’être animée!
Les aventures des Enfants Perdus sont devenues des légendes urbaines dans le comté de Colerain. Une nouvelle bande de gamins surnommée « Les petits monstres », qui font les quatre cents coups dans la petite ville de Castle Peaks, vont accueillir le jeune Sam, 12 ans, qui vient d’arriver en ville et qui ne connaît pas du tout le passé du comté et le mal qui l’a rongé depuis l’écrasement de la comète, il y a plusieurs années.
Cette nouvelle bande de jeunes aura le malheur de réveiller la force endormie depuis la saison 4. Ils seront aidés par certains enfants perdus afin d’affronter le mal qui revient sous la forme de la sorcière de la légende de la ville, surnommée « l’âme des bois ».
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Les billets pour la 28e édition de Fantasia sont déjà en vente.
Bon Festival!
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