Bon… Oui, on a déjà troqué nos vestes à carreaux contre nos manteaux d’hiver et nos tuques, mais encore une touche d’automne dans nos vies, ça ne fait pas de mal. Automnales, un recueil de nouvelles de Les Six Brumes, paru en octobre dernier, est un excellent remède pour survivre au froid de l’hiver. La maison d’édition nous offre des nouvelles d’autrices et d’auteurs populaires, notamment Natasha Beaulieu (Les perles noires), Véronique Blouin (C.R.A.A.V), Frédérick Durand (Au rendez-vous des courtisans glacés) et plus.
Nuit de tous les esprits, l’Halloween méritait d’être célébrée dans un recueil de nouvelles. À la lecture des 19 récits d’Automnales, le vent froid vous mordra la peau. L’odeur piquante des feuilles mortes vous submergera. Vous avancerez à pas prudents sous le regard opaque des citrouilles enflammées dont le rictus trahit des intentions sournoises. Des rires et des cris s’élèveront dans les ténèbres. S’agit-il d’enfants qui parcourent les rues en quête de friandises et de frayeurs passagères… ou d’autre chose? Que cachent les masques monstrueux et les costumes colorés? Et si les histoires contenues dans ce livre étaient davantage que de simples fictions?
Lorsqu’on sonnera à votre porte, vous obtiendrez peut-être des réponses à ces questions. Mais il est parfois préférable de ne pas savoir… et de ne pas ouvrir. (Les Six Brumes)
La diversité des nouvelles. Voilà le point positif le plus important. Que ce soit en ce qui concerne la longueur des histoires, le genre des personnages ou la thématique, chacune des nouvelles est unique. Certaines vous feront frissonner, d’autres vous dégoûteront et quelques-unes vous laisseront sur votre faim.
On a droit à du mystère, du gore, des meurtres, des fantômes, des rituels… Dans l’une des nouvelles, il s’agit de meurtres lors d’une soirée d’Halloween et dans une autre, d’un club à New York où se réalisent les choses les plus folles. Le type de narrateur change également; dans l’une des nouvelles, « Songe d’une nuit d’Elfhame » de Geneviève Blouin, par exemple, le pronom « tu » est utilisé, nous engageant davantage dans l’histoire et rendant cette dernière originale. Les styles d’écriture couvrent un éventail de goûts pour le lectorat. Des textes plus poétiques, soutenus et d’autres, avec des mots plus familiers, des sacres, etc.
Ensuite, l’originalité. En effet, plusieurs recueils horrifiques existent déjà sur le marché, mais qu’est-ce qui distingue Automnales des autres? Avant chaque nouvelle, on y trouve un court segment nommé « L’Halloween selon… » dans lequel l’auteur ou l’autrice de la nouvelle partage sa vision de l’Halloween avec des souvenirs, par exemple. Cet ajout ajoute une touche personnelle aux nouvelles et un œil sur différentes traditions. Il y a également, comme mentionné plus haut, la liberté des thèmes des nouvelles. Certains sont moins originaux que d’autres, mais, dans l’ensemble, les nouvelles apportent un vent de fraîcheur aux histoires d’Halloween.
Du côté des nouvelles dignes de mention, « La maison dont vous êtes le fantôme » de Philippe Aubert-Côté est bien écrite, nous rendant curieux et curieuses de lire la suite, et très originale; « Selladore » de Véronique Drouin retourne le cerveau et donne des frissons dans le dos; et « Ce troublant visage de porcelaine » de Frédéric Raymond nous replonge dans les célèbres histoires de poupées maléfiques.
En somme, ce recueil est un must à mettre sur votre liste de Noël si vous souhaitez revivre l’Halloween cet hiver.
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