Pour tenter de mettre la main sur un tueur en série qui terrorise la ville, deux détectives décident de faire équipe avec une policière. Leurs investigations vont les faire basculer dans l’univers des cénobites.
Si l’on avait à faire un graphique de la franchise Hellraiser, il n’y aurait qu’à faire une barre oblique pour en exprimer la chute libre. Ce nouveau venu dans la saga, surnommé Hellraiser: Judgment, est particulièrement éprouvant pour quiconque adule les trois premiers volets. Il faut bien admettre que, malgré leur inaptitude à atteindre un sommet aussi élevé que l’original, les deux premières suites n’en sont pas moins excellentes. Le quatrième opus n’était que le début de la fin. Une fin qui aurait dû survenir avant ce dixième long-métrage, dont nous traitons ici.
On sent bien que le scénario essaye de reproduire l’univers dépeint par le légendaire Clive Barker, mais les mots de Gary J. Tunnicliffe ne cessent de proposer de médiocres dialogues, en plus de créer des actions aussi incongrues qu’ennuyantes. Aucun véritable enjeu ne capte réellement notre attention et l’éternel dilemme entre plaisir et souffrance, qui hante l’œuvre de Barker, trouve son compte dans des effets gores peu inspirés. Qui plus est, les cénobites sont monolithiques, et n’ont ici aucun intérêt. L’ambition ne suffit pas. Il aurait fallu un brin de talent.
Comme si ce n’était pas assez insolent, Tunnicliffe, un ancien artisan pour des maquillages de films, met également en scène son script fourre-tout. L’exercice devient encore plus laborieux, car le monsieur est plus mauvais réalisateur que mauvais écrivain. Ce récit est donc mis en scène sans la moindre finesse et ne porte que peu d’attention aux acteurs. Ces derniers, laissés à eux-mêmes, livrent des prestations caricaturales et involontairement drôles.
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