Exclusivement disponible sur Netflix (pour le moment) et réalisée par Oz Perkins, fils de l’acteur bien connu Anthony Perkins (Psycho), la production États-Unis/Canada I Am the Pretty Thing That Lives in the House divise pour ainsi dire la critique.
On y suit les tribulations de Lily (Ruth Wilson, The Lone Ranger), une infirmière qui emménage chez Iris Blum (Paula Prentiss, The Stepford Wives), une populaire romancière d’horreur en fin de vie. Alors que Lily veille sur sa nouvelle patiente, elle découvrira que la maison cache peut-être quelques secrets et autres fantômes.
Perkins, qui nous a donné son premier thriller d’horreur The Black Coat’s Daughter l’an dernier, récidive ici avec un film de fantôme classique, extrêmement minimaliste. Est-ce que le rideau vient de bouger? A-t-on entendu un murmure? On est aux antipodes du cinéma spectral populaire à la James Wan alors que le cinéaste préconise davantage ici la subtilité et les sous-entendus.
La magnifique scène d’ouverture vaporeuse dresse la table pour les ambiances emplies de longs silences angoissants qui peupleront le film. Les effets et la trame sonore ajoutent à la tension. Il faut lever le son au maximum pour percevoir toute la finesse des sonorités en arrière plan. Et lorsque les événements se précipitent enfin, c’est un crescendo de violons démesurés qui s’abat ce mutisme, musique rappelant peut-être celle du fameux film de papa mentionné ci-dessus.
La réalisation, artistique et sobre, présente des cadrages et une palette de couleurs très étudiés. On se retrouve pratiquement seul dans cette grande maison en compagnie de l’actrice Ruth Wilson, énigmatique tant à l’écran qu’à la narration, alors que son personnage interagit peu avec sa patiente, visiblement atteinte de démence, et le monde extérieur.
Si les visions fantomatiques donnent lieu à des moments franchement originaux, plusieurs resteront sur leur faim alors que l’épouvante demeure davantage suggérée. Pour ceux qui apprécient les films d’ambiance, I Am the Pretty Thing That Lives in the House s’avère être un petit bijou du genre.
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