Une sœur et son frère, Becky et Cal, entendent les cris d’un jeune garçon perdu dans les hautes herbes qui bordent une route de campagne. S’y aventurant pour lui venir en aide, ils sont rapidement séparés l’un de l’autre, désorientés par une force sinistre. Incapables de retrouver la route, ils découvrent au milieu du champ une étrange roche complètement noire et recouverte de gravures inquiétantes.
In the Tall Grass est une production Netflix canadienne réalisée par Vincenzo Natali (Cube), basée sur une nouvelle de Stephen King et Joe Hill. Si le pitch de départ a de quoi intriguer, maintenir l’intérêt des spectateurs pour des personnages qui tournent en rond dans un champ est un défi que Natali ne relève qu’à moitié. La réalisation est inventive et parvient efficacement à nous donner l’impression que les herbes sont animées par une force maléfique. La photographie est léchée et le jeu des acteurs est convaincant, particulièrement celui de Tobin, le jeune garçon perdu, interprété par Will Buie Jr. Patrick Wilson, qui enligne les productions horrifiques d’une manière effrénée depuis Insidious, tire également son épingle du jeu.
Malheureusement, la nouvelle de King et d’Hill ne propose pas suffisamment de matière pour en faire un long métrage. L’intrigue se serait probablement mieux prêter à un épisode d’une émission à la Twilight Zone. Certains comportements des personnages, surtout du frère Cal, ont également tendance à être frustrants, s’engouffrant dans un cliché récurrent dans le cinéma horrifique où c’est la bêtise des protagonistes qui permet de faire avancer l’intrigue.
Il se dégage tout de même du film une certaine tension, entre autres grâce à la condition de Becky qui est enceinte et la performance hallucinée de Patrick Wilson. Enfin, malgré un sous-texte un peu moralisateur, la conclusion est réussie et parvient à éviter les poncifs du genre.
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