Les studios Supermassives Games nous proposaient pour le week-end de l’Halloween le deuxième volet de son Dark PIcture Anthology, Little Hope. Ce segment de ville hantée met en vedette l’acteur Will Poulter (Midsommar) et nous plonge dans l’univers des chasses aux sorcières.
Le jeu débute dans la petite ville américaine de Little Hope en Nouvelle-Angleterre, où l’on découvre le triste sort d’une famille dans les années 70 dont un membre de la famille possède des pouvoirs obscurs. De retour dans le présent, un groupe d’étudiants et leur professeur doivent faire un détour par la petite ville et se retrouvent malheureusement emprisonnés dans un épais brouillard. Durant leur exploration, ils sont témoins, lors d’hallucinations communes, de l’exécution d’un groupe de colons durant la chasse aux sorcières en 1692 qui leur ressemble étrangement. Nos héros doivent découvrir leurs liens avec ces visions, reconstituer l’histoire de la ville et découvrir la racine de ce mal qui ronge Little Hope.
Ceux qui ont joué au premier chapitre, Man of Medan, se retrouveront en terrain connu. Les studios ont décidé de garder exactement la même jouabilité: le joueur est le maître de la destinée de chaque personnage. Autant vous choisissez les actions de ces derniers, autant vous forgez leur caractère. On peut donc débloquer certains traits qui dicteront la trame narrative. On aurait souhaité quelque chose de plus novateur dans le domaine des histoires interactives, mais Supermassives Games offre une solide mécanique de jeu à défaut d’offrir des nouveautés.
La grande différence avec son chapitre précédent est l’affection que l’on développe pour les personnages. Au début, certains d’entre-eux sont assez énervants, mais plus l’histoire se dévoile et plus on s’attache au groupe et à l’esprit d’équipe qui se développe. On veut tout faire pour que nos héros ne meurent pas. Le scénario offre quelques éléments intéressants avec ses retours dans le passé à différentes époques. De plus, l’ambiance est parfois très glauque, surtout grâce aux créatures dégoulinantes qui vous pourchassent et rappellent inévitablement Silent Hill par moment.
C’est avec une grande joie que l’on retrouve aussi notre fameux conservateur qui sert de narrateur et donne des indices — d’ailleurs franchement inutiles! — au fil de l’intrigue. On adore ce personnage pour son charisme et son humour mordant. Un jeu basé uniquement sur lui serait fort intéressant.
Le gros problème de Little Hope est, encore une fois, sa durée. Il vous faudrait en moyenne entre trois ou quatre heures pour terminer le jeu. Certains voudront refaire l’aventure pour voir tous les choix possibles, mais honnêtement, une fois que l’on connaît le dénouement, l’intérêt de se replonger dans cet univers devient quasi inexistant. C’est dommage, car le sujet mériterait quelque chose de plus consistant, et surtout de plus long.
On a l’impression de se répéter, mais Supermassives Games aurait peut-être intérêt à offrir ces petites histoires en format «bundle». On aurait moins l’impression de se faire avoir à quarante dollars. Néanmoins, l’aventure demeure amusante et, à certains moments, même épeurante. On en aurait juste pris davantage.
The Dark Picture Anthology: Little Hope est disponible sur PS4, Xbox One et PC.
En bonus, les fans ont eu droit récemment à un avant-goût du prochain chapitre qui met en vedette la fameuse statue du démon Pazuzu, House of Ashes:
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