Film assez méconnu par chez nous, Noroi: The Curse est pourtant un joyaux du cinéma d’horreur asiatique. Assez difficile à trouver en copie physique et absent des sites de streaming nord-américains, c’est Shudder qui nous l’offre enfin et ce en exclusivité.
Masafumi Kobayashi, journaliste du paranormal, disparaît mystérieusement suite à l’incendie qui a ravagé sa demeure et emporté la vie de sa femme. Peu après l’incident, une vidéo est retrouvée sur laquelle on peut voir sa dernière oeuvre, The Curse, soit un documentaire cataloguant divers expériences surnaturelles. On y aborde une enfant aux pouvoirs psychiques, un médium paranoïaque, une actrice qui semble être possédée et j’en passe.
Le genre du found footage s’est essoufflé il y a bien longtemps, mais le film de Kôji Shiraishi parvient tout de même à nous surprendre avec son originalité. Grâce à l’utilisation de segments tels que des émissions de variétés, des entrevues avec des experts et des documentations historique, le film nous donne éventuellement l’impression de visionner un vrai documentaire. Au premier regard, les événements peuvent sembler être présentés sans queue ni tête mais Shiraishi sait tisser des liens entre eux avec une main de maître. Le mystère est habilement dévoilé, en son temps, et se poursuit jusqu’à la toute dernière scène.
Il est essentiel de mentionner que Noroi: the Curse est aussi terrifiant à souhait. Avec des possessions, des démons et des enfants creepy, chacun y trouve son compte. On ne se fie pas ici sur les jump scares pour faire peur à l’audience, mais bien sur l’appréhension des horreurs à venir. La dernière scène est choquante et définitivement à la hauteur du reste du film. En somme, on soulève ici bien des questions, mais pour une fois, on sait également y répondre.
À noter, il y a un deuxième épilogue après le commencement du générique, qui doit absolument être vue pour saisir toute l’histoire.
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