Quatre-vingts employés américains dans une tour à bureau en Colombie s’y retrouvent, un bon matin, complètement enfermés. Une voix au microphone annonce qu’ils devront s’entretuer, sinon de graves conséquences pourraient subvenir; en effet, chacun d’entre eux possède une puce dans le crâne — l’employeur leur avait mentionné qu’elle était nécessaire à cause du haut risque d’enlèvement dans le pays — et cette dernière menace d’exploser à tout moment.
Hybride entre Saw et Battle Royale, le dernier film de l’Australien Greg McLean (Wolf Creek, The Darkness) a fait beaucoup jaser cette année grâce à ses effets riches en cervelles qui explosent de tout bord, tout côté. Le scénario est également offert par nul autre que James Gunn, à qui l’on doit entre autres les efficaces Guardians of the Galaxy, Slither et Dawn of the Dead (2004). Pourtant, The Belko Experiment ne s’élève pas tellement plus haut qu’un traditionnel torture porn…
Côté gore, le film est effectivement outrancier et amusant à souhait. Rapidement, les clans se forment dans l’édifice et le traditionnel cirque des bons contre les méchants débute, sans grande subtilité. Les innocents et les faibles sont éliminés à tour de rôle, sans aucune pitié et dans un feu d’artifice d’hémoglobine bien juteux.
McLean signe une réalisation excitante, malgré des moyens très limités— certains plans CGI du building extérieur sont carrément risibles—, mais appuie trop fort sur le bouton lors des scènes de massacre. Les ralentis sur fond de musique classique deviennent ainsi plutôt prétentieux, voire inefficaces. La distribution quant à elle est compétente, bien que les personnages des bad guys soient plutôt stéréotypés.
Malgré cette idée déjà vu, le scénario est imprégné d’un humour noir décapant et aura au moins le mérite de demeurer imprévisible jusqu’à cette finale, qui propose un dénouement tout de même satisfaisant. Cette caricature extrémiste sur le monde du travail est néanmoins à prendre à la légère.
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