Vingt-cinq ans plus tard, les Américains ont un nouveau Independence Day pour célébrer. Alors que Netflix lançait sa trilogie tranchante Fear Street vendredi dernier et que les cinémas faisaient tourner le cinquième volet de The Purge, Amazon Prime avait choisi les extraterrestres de The Tomorrow War (La Guerre de Demain) pour souligner le week-end de la fête de l’Indépendance. Mettant en vedette Chris Pratt (Guardians of the Galaxy) dans le rôle d’un père de famille qui doit sauver le monde, la production, qui devait originalement voir le jour en salle et a finalement été achetée pour la coquette somme de 200 millions de dollars américains par le diffuseur, ne lésine pas sur les explosifs et les créatures monstrueuses pour faire beaucoup de bruit.
2022, pendant la Coupe du monde, un portail s’ouvre en plein milieu du stade et des soldats venus du futur débarquent pour annoncer une grande nouvelle: les extraterrestres ont envahi la planète et l’humanité est menacée. L’armée étant pratiquement décimée en 2051, les voyageurs du temps ont maintenant besoin de renforts (militaires et civils) pour combattre les envahisseurs. Daniel Forrester (Pratt), un ancien membre des forces spéciales maintenant professeur de biologie, est recruté pour une mission ultime qui pourrait changer le cours de l’histoire.
Le scénario abracadabrant dresse quelques liens avec la crise climatique mondiale, notamment en posant la question: «Qu’êtes-vous prêt à sacrifier aujourd’hui pour sauver le monde de demain?», sans toutefois trop s’aventurer en profondeur dans le sujet. Après tout, The Tomorrow War est un blockbuster tout ce qu’il y a de plus traditionnel, qu’on consomme pour l’attrait du spectacle et rien de plus.
À ce sujet, les amateurs d’action et de grosses bibittes seront rassasiés. La réalisation de Chris McKay (The Lego Batman Movie) s’en donne à coeur joie et utilise la technique Jaws pour faire patienter le spectateur avant de dévoiler ses monstres, les Whitespikes, une nouvelle race d’extraterrestres ultravorace, munis de dangereux tentacules pouvant projeter des pointes bien aiguisées. Les effets spéciaux convenables mêlent numérique et pratique; ça explose de tout bord, tout côté et, sans trop en dévoiler, le dernier chapitre nous offre un espèce d’hommage à Alien dans le climat glacial de The Thing — ces citations demeurent cependant du domaine de l’amusement plutôt que du génie.
Pratt nous offre un ou deux moments de paternité touchants dans une performance plutôt routinière, qui ne risque certainement pas de marquer sa carrière. Les talents de Betty Gilpin (The Hunt), à ses côtés, sont grandement sous-utilisés. Yvonne Strahovski (The Handmaid’s Tale, Dexter), quant à elle, hérite du rôle de la scientifique forcée d’expliquer la logique chambranlante derrière la science-fiction à coup de dialogues peu convaincants.
Au final, The Tomorrow War offre un beau feu d’artifice du 4 juillet pour un divertissement digeste et amusant, mais qui s’avère également peu original et sans grande substance. Dommage que la production ne se démarque pas tellement des autres de sa catégorie, même un quart de siècle plus tard.
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