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13 films d’horreur à (re)découvrir: 9 – Sugar Hill (1974)

Lorsque le propriétaire d’une populaire boîte de nuit est assassiné par Morgan, son rival avide de mettre la main sur la compétition, sa copine Diane ‘Sugar’ Hill jure de venger sa mort. Avec l’aide de Mama Maitresse, elle offre son âme au baron Samedi en échange de ses services et de celle de son armée de zombies. Un à un, chacun des membres du gang de Morgan devra affronter la colère de Sugar et sa magie voodoo!

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Seule réalisation du producteur de la série Police Academy, Paul Maslansky, Sugar Hill a été produit par l’American International Pictures qui avait lancé avec succès le film Blacula en 1972. La production a engagé des interprètes peu connus qui allaient pourtant devenir des vedettes de la télévision, notamment avec Zara Cully (The Jeffersons) en Mama Maitresse, avec Charles Robinson (Night Court) en homme de main du nom de Fabulous, avec Marki Bey (Starsky and Hutch) en ‘Sugar’ Hill et avec Richard Lawson (Dynasty) en inspecteur.

Pourquoi on l’aime

Lorsqu’on visionne un film d’horreur de blaxploitation — sous-genre qui a marqué les années 70 —, il y a toujours un moment d’inconfort alors qu’on constate que des hommes blancs sont responsables de la scénarisation, de la production et de la réalisation. Qu’est-ce qui pourrait mal aller? Étonnamment, tant par son récit et que par les personnages proposés, Sugar Hill s’en tire relativement bien. Ouf?

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Certes la représentation du vaudou est construite comme un procédé horrifique plus que comme une religion créole complexe. Toutefois, ce serait mentir de prétendre que le Baron Samedi (le franchement enthousiaste Don Pedro Colley) et Mama Maitresse (Zara Cully), la vieille prêtresse vaudou, ne volent pas la vedette dans ce film. Quand on parle de revanche, le Baron est la personne de l’emploi. Dévoué à la cause, il n’a pas peur de se salir les mains en s’impliquant directement à chaque étape de ce beau projet. Pourquoi laisser tout le plaisir à son armée de zoms-zoms aux yeux perturbants?

Et le plaisir de la vengeance se joue ici à plusieurs niveaux. Oui, ‘Sugar’ venge son amoureux Langston, mais les zombies réveillés portent toujours les traces de leurs mauvais traitements en tant qu’esclaves et que les représailles sont principalement dirigées envers de vilains blancs sans scrupules. 

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Puis, quoi de mieux que de berner son ennemi en jouant avec les préjugés qu’ils entretiennent. Si naïfs! On découvre ainsi tous les talents du Baron Samedi qui peut tenir un bar, entretenir un jardin, conduire un taxi, prendre un accent outrageux… Tant d’aptitudes qui nous font presque oublier un petit côté macho qui n’a tout de même rien à voir avec le méchant Morgan, car il travaille main dans la main avec Sugar.

Un film de revanche rafraîchissant, qui s’amuse à déconstruire les clichés raciaux et nous fait prendre pour les zombies!

Notre citation préférée: «I’ve been caretaker here for… forever.»


Lisez les autres textes de la chronique invitée 13 films d’horreur à (re)découvrir.

Tous les jours du 19 au 31 octobre, Bruno Massé et Catherine Lemieux Lefebvre dévoilent un top 13 des meilleurs films d’horreur méconnus à découvrir, ou à redécouvrir! Lisez la démarche.

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