Liza Merril (Catriona MacColl) hérite d’un hôtel déglingué en Louisiane, sans savoir qu’un cultiste y a été assassiné par une foule en colère dans les années 1920. Petit vice caché: il y aurait possiblement un portail qui mène à l’enfer dans le sous-sol. Le Dr John McCabe (David Warbeck) va tenter d’aider Merril, mais une chose est certaine, la facture pour les rénovations risque d’être salée!
Tourné en Louisiane, The Beyond fait partie de la trilogie des «Portes de l’enfer» de Fulci, après City of the Living Dead (1980) et avant The House by the Cemetery (1981). Bien qu’il ait reçu une réception mitigée à sa sortie, tant de la part des critiques qu’au box-office, The Beyond est depuis considéré comme un film culte et une des meilleures contributions du renommé Lucio Fulci.
D’accord, ce n’est pas l’entrée la plus obscure sur cette liste, mais pour ceux et celles qui ne connaissent pas le cinéma d’horreur italien, il y a toutes les raisons de commencer par ici.
Pourquoi on l’aime
Nous avons mentionné que les films d’horreur italiens ne sont pas connus pour leur logique. The Beyond n’est pas une exception, mais réussit, par une sorte de jujitsu cinématographique, à faire jouer l’incongru en sa faveur.
Ça fonctionne puisque l’atmosphère est la vraie vedette: cette ambiance glauque, southern gothic, cette tension surnaturelle soutenue, avec une dose juste parfaite de mysticisme lovecraftien. C’est lyrique comme un rêve, ou un cauchemar. Et c’est au moment où on se prend au jeu que The Beyond se révèle dans toute sa splendeur.
Même le doublage des acteurs, typique des films italiens de l’époque afin de sauver des coûts et qui pourrait nous distraire autrement, ajoute à l’effet d’étrangeté.
Mais la musique de Fabio Frizzi est la glue (bien visqueuse) qui colle tous les morceaux: des scènes brutales à celles de suspense, en passant par l’air de piano fantomatique que joue l’aveugle Emily (Cinzia Monreale) et jusqu’à la finale — une finale gravée à jamais dans notre mémoire, certainement l’une de nos préférées. Wow. Mais pas un mot!
Bien sûr, Fulci a ses clichés. D’abord, son fétichisme des yeux. Avertissement, c’est probablement le film le plus gore sur notre liste. Les moments inconfortables abondent et sont brillamment réussis (Fulci était médecin et il s’assurait que l’effet soit saisissant), mais urgh, passez le sac de vomis.
Aussi, connaissez-vous l’expression «faire un Fulci»? Non? Vous savez lorsqu’une femme est en péril et, au lieu de fuir, de se battre ou juste de tenter n’importe quoi, elle fige comme un chevreuil? Mais reste pas là! Oh, si seulement crier après l’écran servait à quelque chose… Saluons quand même les performances de Catriona MacColl et Cinzia Monreale qui réussissent à rendre l’angoisse tout à fait palpable.
Maintenant, on va aller dans notre cave vérifier la plomberie.
Citation préférée: «And you will face the sea of darkness, and all therein that may be explored.»
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