Marionette, du réalisateur et scénariste néerlandais Elbert van Strien, est maintenant disponible sur demande. Basé sur son court-métrage du même nom sorti en 1993, il aura fallu plusieurs décennies après avoir traversé un lot d’embûches avant d’arriver au produit fini. Toutefois, selon Strien, ce temps aura été nécessaire, voire essentiel, afin que l’histoire qu’il voulait raconter soit finalement bouclée.
Marianne quitte New York et déménage dans une ville écossaise pour y occuper un poste de psychologue pour enfants. Elle y rencontre Manny, un jeune garçon introverti qui prétend contrôler des malheurs et catastrophes à venir avec sa pensée. D’abord intriguée par ses propos, elle commence tranquillement à soupçonner qu’il puisse dire vrai. C’est alors qu’elle se remet en doute la réalité qui l’entoure et l’essence même de sa vie.
Au visionnement de la bande-annonce, on s’attend à une trame déjà bien connue. Une histoire de possession probablement… Des voix, des visions, des dessins troublants… Certains seront déçus et d’autres agréablement surpris de réaliser que Marionette s’éloigne de l’horreur pour tomber davantage dans le drame psychologique avec une touche de surnaturel.
En effet, plutôt basé sur le concept du destin et de prémonitions, le film pose la question: Et si notre histoire était écrite à l’avance? Le réalisateur nous amène tranquillement, mais sûrement vers cette désillusion face au contrôle que nous croyons exercer sur notre existence.
Mais il y a plus encore… et dans le but de ne rien divulgâcher, disons simplement que vers sa fin, le film nous amène dans une direction inattendue; un tournant brusque sur une route qu’on croyait connaître presque par cœur. Il faut s’y rendre à ce «twist» cependant, parce que les mordus d’horreur se lasseront peut-être rapidement. Malgré la toute première scène intense dans laquelle un homme au désespoir décide de finir ses jours de façon disons drastique, Marionette perd son souffle à quelques reprises avec des scènes un peu longues et des propos philosophiques parfois lourds et confus. Gardez en tête que votre patience sera récompensée dans le dernier quart qui déboule rapidement et nous amène dans une tout autre direction. Bon film!
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.