Prenez une grande cuillère de récits pulp à la Robert E. Howard, quelques onces de Tomb Raider et une pincée de comédie nanardesque et mélangez le tout dans un grand bol en forme de poitrine. Ensuite, laissez réchauffer par des effets spéciaux numériques ridicules et servez sur une assiette sculptée issue d’un décor et de costumes étonnamment très réussis. Le résultat est le nouveau film d’Andew Cymek distribué par les Canadiens de Black Fawn, Astonishing Tales of Terror: Rocktapussy!
Après avoir accidentellement réveillé un ancien dieu poulpe dans une mine ontarienne, un groupe de scientifiques, journalistes et col bleus doit tenter d'éviter l'apocalypse tout en s'échappant d'une mort certaine.
Tout à fait en phase avec les promesses que semble faire son titre, le film est une comédie d’action horrifique sans prétention qui réussit très bien ses hommages. Que ce soit à travers ses visuels qui rappellent des illustrations de comics ou sa trame à base de prophéties de fin du monde tentaculaire, Astonishing Tales se consomme comme un récit pulp des années 30. Une héroïne sexy, un héros musclé et des méchants unidimensionnels sont la colonne vertébrale du projet.
Cela dit, ce n’est pas pour autant que le film se complaît dans ces archétypes. L’héroïne principale jouée par Brigitte Kingsley, par exemple, porte un discours sur le féminisme et se retrouve dans une volonté presque toxique de ne pas être la demoiselle en détresse. Dans le même ordre d’idée, le héros joué par Lady Cannon n’est pas une figure 100% macho. À plusieurs moments, l’homme émettra des doutes et se trouvera être le lâche des deux. Ce n’est qu’en travaillant ensemble qu’ils vont évoluer et réussir à s’en sortir.
Bref, Astonishing Tales est un film complètement dans la série B assumée, mais qui se permet quelques fulgurances. Une histoire prévisible, mais qui fonctionne, des personnages attachants, des décors et des costumes qui ont de la gueule et un humour qui fait mouche à plusieurs reprises. Une belle surprise de fin d’année!
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