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[Critique] Bates Motel – saison 5: ensemble jusqu’à la fin

Note des lecteurs3 Notes
Pour les fans...
4.5
Note Horreur Québec

Le concept de Bates Motel est fort simple: présenter la genèse de l’un des meurtriers les plus notoires de l’histoire du cinéma. Reprendre le personnage de Psycho, film marquant d’Hitchcock, était un pari très risqué. Les doutes se sont dissipés au fil des quatre saisons présentées sur le réseau A&E. Certains irritants ont même disparu, dont l’histoire concernant la rivalité entre deux organisations criminelles. Avec le temps, le ton de la série est devenu plus sombre, voire troublant par moment. De plus, cette saison finale se concentre davantage sur Norman Bates (Freddie Highmore, Charlie and the Chocolate Factory) et sa descente aux enfers, ce qui en rehausse grandement l’intérêt!

Deux ans après la mort de sa mère, Norman Bates vit maintenant seul et continue de s’occuper du motel. Il tente par tous les efforts de garder les apparences d’une vie bien rangée et continue de dénier la réalité. Il est persuadé que sa mère, Norma (Vera Farmiga, The Conjuring), a orchestré sa mort et se cache dans la maison. Tandis que l’ancien shérif Romero, maintenant emprisonné, réfléchi à un plan pour se venger de Norman, convaincu qu’il a tué Norma.

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La qualité de cette dernière saison repose sur les formidables performances de ses deux acteurs principaux. Highmore s’approprie à merveille le rôle de Norman Bates. Sans faire oublier l’interprétation magistrale d’Anthony Perkins, il parvient à rendre avec justesse un Norman tourmenté, qui tente de gérer son état mental au meilleur de ses moyens. Ses conflits intérieurs sont extrêmement bien rendus et rendent le personnage plus humain. Il en va également de même pour la performance de Farmiga. Maintenant décédée, elle interprète l’image de la mère avec brio et aplomb. De son «vivant», elle était tiraillée entre protéger son fils adoré ou faire ce qui est juste. Dans cette saison, la représentation mentale de la mère prend une tangente définitivement plus sombre et manipulatrice. Farmiga donne un air encore plus sournois au rôle de la mère, surtout avec son visage angélique. Elle assume avec conviction son rôle qui, dans cette saison, a perdu toute notion de moralité.

Par ailleurs, voir la psyché de Norman se transformer et s’incruster dans son cerveau donne droit à certaines confrontations mémorables entre mère et fils. Particulièrement, la scène dans la cuisine où Norma confronte Norman remettant en cause son dédoublement de personnalité ou encore celle où les deux protagonistes se questionnent sur la moralité de Sam Loomis (Austin Nichols, The Walking Dead). Ces moments mettent en valeur leurs réels talents d’acteurs.

Un aspect de la saison qui en a fait sourciller plus d’un est définitivement le choix de Rihanna pour jouer le rôle de Marion, interprété à l’époque par Janet Leigh (The Fog). Étonnamment, la chanteuse réussit à se débrouiller et à offrir une performance correcte. De plus, sans trop en dévoiler, les scénaristes ont su rendre un vibrant hommage au film original en évitant le simple copier-coller et c’est franchement réussi. Certains puristes crieront peut-être au scandale, mais le résultat offre un merveilleux spectacle et c’est ce qui compte!

L’épisode final réussit son mandat: clore l’une des relations œdipiennes des plus mythiques. La conclusion offre une touche macabre sans trop d’artifice, mais un côté plus tordu aurait été apprécié. Cette dernière saison se veut donc une relecture du film d’Alfred Hitchcock et sert merveilleusement bien de pont pour lier le tout et boucler la boucle. Une belle façon de dire au revoir à ce cher Norman!

 

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