Cinq ans après avoir perdu son nouveau-né dans un massacre, un policier se voit contraint d’enquêter sur une tuerie dans une école primaire qui pourrait bien être liée à son drame personnel.
Belzebuth paraissait en exclusivité sur Shudder cette semaine et son titre à lui seul nous donnait envie de s’y risquer.
Présentant une entrée en matière efficace et perturbante, qui saura dérouter un public averti, le film du Mexicain Emilio Portes enchaîne plusieurs scènes de boucherie réussies où l’on donne un statut démoniaque à ce qui ressemble à certains attentats terroristes survenus aux États-Unis. On nous remâche le passage de l’Évangile selon Matthieu où Hérode assassine des innocents pour le remettre au goût du jour à la société d’aujourd’hui.
Malheureusement, le scénario de Belzebuth commet l’erreur de vouloir trop en faire. Le mélange de possession démoniaque et d’enquête policière opère plutôt mal et on ressent rapidement que les créateurs tentent de tisser un pont entre le Mexique et les États-Unis pour élargir la clientèle. C’est si visible que c’en devient agaçant. Alternant entre l’anglais et l’espagnol, on y recycle bientôt les clichés usuels aux deux pays pour essayer de trouver une formule gagnante. Difficile de ne pas sourciller quand l’ultime combat entre le bien et mal se déroule dans un tunnel divisant les deux pays.
À la mise en scène, Portes n’est pas si mal. Il aurait peut-être eu avantage à revoir sa participation au montage, puisque plusieurs scènes auraient gagné à être écourtées. L’exorcisme final est interminable et plusieurs discussions des personnages sont superflues. Cela dit, plusieurs passages restent acceptables.
Dans le rôle du policier, Joaquín Cosio (Quantum of Solace) est tantôt impassible, tantôt grimaçant. À ses côtés Tobin Bell (Saw) semble être un poisson dans l’eau.
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