Pour ceux et celles qui ne connaissent pas la légende du Slender Man — j’en étais —, il s’agit d’un personnage inventé de toute pièce sur internet en 2009 via un concours Photoshop; un grand homme sans visage et vêtu d’un complet qui terrorise ou assassine des enfants. Aucun mystère ici.
Le 31 mai 2014 au Wisconsin, deux fillettes troublées de 12 ans, croyant dur comme fer au mythe, poignardent à 19 reprises leur meilleure amie dans le but de devenir «disciples» du grand homme. D’une immense tristesse, mais aucun mystère ici non plus.
Pendant un trop long 2h donc, Beware the Slenderman ressasse ce fait divers à coup d’entrevues inutiles et/ou peu intéressantes, de silences sur les larmes des familles et de longs plans sur les paysages de la région. C’est aussi dans une certaine confusion qu’on assiste au procès, pas encore terminé au moment du tournage, des deux enfants.
Si le sort de l’une d’entre elle est analysé, on ignore ce qu’il advient de la seconde. Aussi, on mentionne à peine la victime, qui s’en est miraculeusement sortie vivante. Pire encore, le documentaire ne propose aucune réponse, pas plus qu’il ne soulève de questions. À éviter.
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