Une actrice ayant laissé sa carrière derrière elle après être devenue aveugle vit seule dans une maison de rêve à Hollywood où elle tente de s’adapter à sa nouvelle condition. Lorsque débutera une série de meurtres dans son entourage, elle en vient à soupçonner la présence d’un inconnu dans sa demeure.
Blind arrivait en vidéo sur demande cette semaine et nous est vendu comme un slasher non conventionnel, alors que des dizaines de longs-métrages ont eu la chance d’aborder des synopsis similaires à travers les années. Qu’il s’agisse du chef d’œuvre The Spiral Staircase de 1946 où un lunatique décide de s’en prendre à des femmes infirmes, ou encore de See No Evil présentant une jeune Mia Farrow aveugle aux prises avec un psychopathe, le scénario de Joe Knetter n’offre ici absolument rien de novateur. Ce serait également donner trop de crédit à cette création fauchée que de plaider en faveur d’une incursion volontaire vers des terrains usuels dans le but de rendre un certain hommage.
Comme si répéter sans ambition n’était pas suffisant, le scénario est truffé de sottises et d’absurdités. Cette femme aveugle s’allume, par exemple, des chandelles pour se créer une ambiance qu’elle ne peut pas voir. Par ailleurs, l’approche psychologique pour définir la détresse devant la nouvelle existence qu’elle doit se composer s’avère aussi peu subtile que la romance qu’on lui concède.
Séquestré à la réalisation de petites séries B sans envergure, le réalisateur Marcel Walz (Rootwood, La Petite Mort: Die Nasty) peine une fois de plus à s’imposer. Bâclée, l’exécution est dépourvue de style et d’imagination. Incapable de générer la moindre terreur, la mise en scène compose des scènes romanesques rappelant presque le cinéma pornographique. Laissés à eux-mêmes et devant composer avec des personnages fades, les acteurs ne sont pas à la hauteur.
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