Devenu silencieux suite à un traumatisme, le fils d’un couple (Christopher Convery, Stranger Things) récemment emménagé dans une nouvelle demeure se lie vite d’amitié avec une étrange poupée prénommée Brahms, trouvée tout près du nouveau nid familial.
Quatre ans après The Boy, le réalisateur William Brent Bell (The Devil Inside) est de retour avec sa suite qui, malgré les critiques défavorables du précédent, était plus que prévisible de par son box-office plutôt considérable. Est-ce que ce deuxième épisode sur l’inquiétant pantin de porcelaine vaut le détour?
Pas vraiment. En fait, Brahms: The Boy II est une pâle copie du premier film et le résultat d’un réalisateur qui essaie trop. Sa mise en scène paresseuse et sans saveur n’aide certainement pas le scénario bourré de tous les clichés du genre. De «faux sursauts» causés par une musique survoltée, plusieurs moments répétitifs, un rythme désavantageux, on nous gave des pires banalités du cinéma d’horreur. Sans compter la présence de personnages inutiles et stéréotypés comme ce «voisin bizarre» interprété par le pourtant doué Ralph Ineson (The VVitch), dont le talent est ici un réel gaspillage.
En revanche, Katie Holmes (Teaching Mrs. Tingle) qui n’était pas apparu dans un film d’épouvante depuis Don’t Be Afraid of the Dark, en 2010, offre une performance très convaincante dans le rôle de la mère de famille dépassée par les événements et occupant chacune des scènes des 86 minutes de film. Malheureusement, un retour plus mémorable aurait été souhaité pour l’actrice.
Avec sa finale qui essaie de surpasser celle de son prédécesseur à l’aide d’un dénouement douteux, c’est là que Bell se plante et sombre dans la confusion en transformant le dernier acte en véritable foutoir. Avec des effets spéciaux louches qui nous donnent une bonne idée du maigre budget, nous sommes en droit de se questionner sur l’utilité de ceux-ci. Bref, malgré l’absence de sensations fortes et de moments notables, The Boy II se laisse aisément regarder, mais en laissant tout de même le spectateur sur sa faim et le poussant à la conclusion qu’il aurait préféré que le pauvre Brahms reste mort et enterré.
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