Les critiques précédentes exprimaient notre surprise quant à la qualité de la série animée Netflix Castlevania. Avec ce troisième opus, Warren Ellis (Iron Man 3) au scénario, et Sam Deats (Flutter) à la réalisation, reviennent en pleine forme pour nous offrir la meilleure saison des trois.
Quelques mois après les événements tragiques de la deuxième saison, notre trio de héros — Alucard (James Callis, Battlestar Galactica), Trevor (Richard Armitage, The Lodge) et Syphas (Alejandra Reynoso, G.I. Joe: Renegades) — prend des chemins différents. Le fils de Dracula surveille le château de son père, tandis que les deux autres partent à la recherche d’aventures. Maintenant devenus un couple, les deux tourtereaux font escale dans une petite ville où les moines trament quelque chose de suspect. Le juge de la place (Jason Isaac, Harry Potter and the Chamber of Secrets) leur demande de l’aide afin d’élucider le mystère. Au même moment, Carmilla (Jaime Murray, Dexter), avec l’aide de ses soeurs vampires, prépare un plan pour envahir une grande partie du territoire européen.
Le haut niveau de maturité frappe particulièrement au visionnement de cette troisième saison, tant pour son histoire que pour le langage cru et les graphiques impressionnants. On le répète, c’est loin d’être une série pour enfants. Ellis a peaufiné son écriture et propose aux fans un scénario intelligent, bien développé et captivant. Le scénariste a su mettre en scènes des personnages attachants, posant des actions crédibles et offrant de savoureuses répliques. Les dialogues entre Trevor et Sypha sont souvent drôles comme, par exemple, lorsque Trevor affirme que la bière est meilleure que le sexe.
Par ailleurs, la comparaison avec Game of Thrones est inévitable. La franchise adopte effectivement la même formule scénaristique: le point culminant de la saison se retrouve dans l’avant-dernier épisode, comme c’était souvent le cas avec la populaire série HBO. De plus, un jeu de pouvoir s’installe chez les «soeurs» vampires. Chacune veut prouver qu’elle est la femme la situation, à n’importe quel prix. Beaucoup plus présente qu’auparavant, la sexualité prend une place de choix maintenant, et elle est nécessaire à l’histoire. Relations hétérosexuelles, homosexuelles, ménage à trois (à la limite incestueux); tout y passe. Mais le sang continue quand même de gicler et les combats sont souvent épiques. La créativité des concepteurs quant aux créatures démoniaques est aussi à son apogée. Ces dernières sont à la fois superbes et complètement dégoûtantes.
Un nouveau personnage fait son entrée: le comte Saint-Germain (Bill Nighy, Love Actually) que l’on retrouvait dans le jeu Curse of Darkness sur la PS2. Un magicien mystérieux qui a pour objectif de retrouver sa bien-aimée dans le corridor de l’infini, un espace qui permet de voyager dans le temps. L’ajout s’avère intéressant et on espère en connaître éventuellement davantage sur son vécu.
Sincèrement, on ne peut pas reprocher grand-chose à ce troisième chapitre de Castlevania. Les épisodes d’environ 30 minutes ne contiennent aucun temps mort, faisant en sorte qu’on veut rapidement passer au prochain. On peut affirmer sans gêne que c’est l’une des meilleures séries à voir sur Netflix cette année.
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