Après avoir mis la main sur une rarissime poupée «Good Guys», un adolescent (Zackary Arthur) découvre que son nouvel achat offre beaucoup plus que ce qu’il avait prévu. Petit à petit, le jeune homme introverti et ses camarades feront tout pour découvrir et exposer les intentions malveillantes de celui qui se fait appeler Chucky.
Quatre ans après la sortie de Cult of Chucky (et un remake douteux plus tard!), la célèbre poupée meurtrière reprend du service et, cette fois, c’est sous forme de série télé de huit épisodes qu’elle fera les quatre cents coups. Son créateur Don Mancini est également de retour en tant que scénariste et producteur en plus de réaliser le tout premier intitulé Death by Misadventure. Dès les premières minutes, le spectateur fait rapidement la rencontre de Jake Wheeler, nouveau protagoniste, interprété avec conviction par le charismatique et attachant Zackary Arthur (Mom and Dad).
Se joignent à lui Devon (Björgvin Arnarson, The Seventh Day), Junior (Teo Briones, Ratched) et Lexy (Alyvia Alyn Lind, Blended) qui forment à eux quatre le sang neuf de la franchise. Bien sûr, le légendaire Brad Dourif (Halloween) est également de retour pour prêter son irremplaçable voix à l’infâme icône de l’horreur.
En plus d’introduire de nouveaux personnages, Mancini s’est également chargé de satisfaire les nostalgiques en ramenant plusieurs personnages chouchous du passé, dont Alex Vincent (Child’s Play), Jennifer Tilly (Seed of Chucky) et Christine Elise (Child’s Play 2), créant ainsi une rencontre des plus explosives. Si le jeu de certains acteurs secondaires gagnerait à être peaufiné, c’est l’excellente Fiona Dourif (The Stand) qui remporte la palme de la plus convaincante et versatile qu’on aurait d’ailleurs aimé voir davantage dans son rôle de Nica Pierce, introduite dans Curse of Chucky en 2013.
Comme une poupée russe, chaque 60 minutes (90 pour la grande finale!) révèlent une couche de mystère entourant le retour de Chucky et de ses alliés, y compris de courtes scènes de flashbacks (pas toujours pertinentes) dans chacun d’eux afin d’explorer — au compte-goutte et de façon plutôt bien dosée — le passé de Charles Lee Ray; ce que réclamaient les fans depuis des années, selon Don Mancini. D’ailleurs, chaque heure s’ouvre avec une courte intro différant selon l’épisode, et ce, sur une version revisitée de la musique thème de Child’s Play 2. Une très belle idée qui plaira aux nombreux fanatiques du film de 1990.
La plus grande force de cette première saison est sans contredit le travail d’écriture de Mancini et son équipe qui ont réussit avec succès à incorporer du nouveau tout en ravivant ce qui a déjà été présenté dans la franchise depuis les presque trente-cinq dernières années. Plusieurs thèmes, dont ceux de l’intimidation, du deuil et de l’homosexualité, sont abordés avec intelligence et réalisme, apportant l’équilibre parfait dans cette saga démentielle. Évidemment, qui dit Chucky dit vulgarités et répliques savoureuses qui ne manquent certainement pas ici. De plus, plusieurs excellentes scènes dramatiques sont au menu concernant entre autres les personnages de Lexa Doig (Jason X) et Devon Sawa (Black Friday) dans un double rôle.
Au final, on ne peut que dévorer cette première saison généreuse en surprises et rebondissements, alors que chacun des épisodes est supérieur au précédent, et ce, malgré le fait que certains peuvent sembler surchargés allant jusqu’à demander un second visionnement afin d’assimiler toute l’information.
Drôle, touchant et effrayant, Chucky saura satisfaire autant les fans des films originaux que de ceux parus depuis l’arrivée de sa fiancée. Un jeu d’enfant captivant dont le feu vert pour la saison 2 ne pouvait nous rendre plus heureux.
Chucky était présentée sur la chaîne américaine Syfy et diffusée chez Showcase au Canada.
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