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[Critique] Cobweb: une toile surprenante et bien tissée

Alors que les cinémas s’enflamment pour le combat ultime de l’été entre le Barbie de Greta Gerwig et le Oppenheimer de Christopher Nolan, un petit film d’horreur se faufile discrètement sur grand écran ce week-end. Cobweb (La maison du mal), réalisé par Samuel Bodin, qui nous a offert la série Marianne chez Netflix, prenait l’affiche ce vendredi dans seulement quelques salles au Québec. Le long-métrage, qui a été tourné depuis bientôt trois ans, se retrouvait parmi la liste des meilleurs scénarios n’ayant pas encore été produits depuis 2018.

Le jeune Peter (Woody Norman, qu’on pourra voir le mois prochain dans The Last Voyage of the Demeter) commence à entendre des bruits suspects dans les murs de sa chambre la nuit. Ses parents (Lizzy Caplan, la série Castle Rock et Antony Starr, la série The Boys) mettront le tout sur le dos de son imagination, mais peut-être en savent-ils un peu plus qu’ils le prétendent.
Cobweb affiche film

Cobweb est une très belle surprise tant au niveau de la réalisation de Bodin que du scénario de Chris Thomas Devlin (Texas Chainsaw Massacre 2022), qui aborde bien les thèmes de la famille et de l’intimidation. Alors qu’on croit connaître la direction vers laquelle se dirige le récit, Devlin prend toutefois un autre chemin pour surprendre son public. Ses personnages auraient pu bénéficier d’être un brin plus développés, mais le fait d’en connaître peu sur eux, en particulier les parents, rend l’histoire encore plus intrigante.

Malgré un rythme plutôt lent par moments, le réalisateur réussit à garder notre attention en utilisant des plans et des mouvements de caméra originaux, et crée des moments de tension ingénieux qui se révèlent très efficaces. La direction photo et artistique jouent avec le fait que le long-métrage se déroule juste avant l’Halloween et rend l’ambiance encore plus sinistre.

Les interprètes livrent aussi d’excellentes performances: Lizzy Caplan et Antony Starr brillent en parents mystérieux. Caplan nous présente un jeu à la fois subtil et troublant, et Starr, quant à lui, se sert de son personnage dans The Boys pour construire un père tout aussi inquiétant, rendant difficile de savoir si on peut avoir confiance en lui ou non. De leur côté, Cleopatra Coleman (Infinity Pool) est aussi excellente et rend son personnage de professeure attachante en peu de temps, tandis que le jeune Woody Norman se débrouille aussi assez bien à côté de ses pairs plus expérimentés.

Samuel Bodin est définitivement un réalisateur à surveiller. Cobweb va assurément s’éclipser dans le dédale de sorties cinématographiques estivales, mais vaut grandement le détour. Son ambiance et ses clins d’œil à Halloween de Carpenter pourraient faire de ce petit bijou un nouveau classique à visionner durant le mois des citrouilles.

Note des lecteurs11 Notes
Pour les fans...
de Lizzy Caplan et d'Antony Starr
de films qui se déroulent durant la période de l'Halloween
3.5
Note Horreur Québec

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