[Critique] Curon – saison 1: voir double

Avec une mystère s’articulant autour des légendes locales du petit village de Curon Venosta et de son fameux clocher submergé encore visible aujourd’hui, la nouvelle série italienne Curon, distribuée par Netflix, a de quoi intriguer.

Après 17 ans d’absence, une femme revient dans son village natal accompagnée de ses deux enfants. Quand elle disparaît, ceux-ci, les jumeaux Daria et Mauro, devront découvrir les éléments qui hantent le présent et le passé de leur mère.

Avant d’aborder les bons côtés de Curon, il est important de pointer du doigt certains éléments qui feront reculer quelques personnes. D’entrée de jeu, il faut passer par dessus certains clichés. Se présentant comme une histoire de «coming of age» sur fond de surnaturel, l’histoire que nous propose Netflix depuis le 10 juin possède, aux premiers abords, très peu d’originalité. Les éléments surnaturels et les lieux sont déjà-vu pour la plupart et rappelleront de meilleurs films à plusieurs. De plus, la mise en scène manque de personnalité en se contentant souvent du minimal plan d’illustration pour raconter son histoire. Finalement, le côté «teen drama» est parfois mal géré et ressemble parfois a un mauvais épisode de Degrassi.

Cela dit, pour peu qu’on se laisse prendre dans le scénario, on appréciera le voyage. L’ambiance et le mystère sont clairement les forces de la série et feront en sorte d’accrocher beaucoup de spectateurs assez rapidement. Ceux-ci se laisseront également emporter par le côté philosophique de l’oeuvre qui se manifeste à travers ce fameux mystère. Sans entrer dans les divulgâcheurs, disons seulement que le volet surnaturel de l’histoire repose sur un gimmick et une métaphore très proche de celle d’un film d’horreur très populaire de 2019, mais gère beaucoup mieux la cohérence de son univers.

Bref, une série très sympathique qui arrive à captiver malgré son côté très convenu. Il s’agit d’un classique cas de verre à moitié plein qui divisera les fans. Cela dit, considérant le message de l’oeuvre, cela semble étrangement approprié.