Trois ans (déjà!) après le solide remake Evil Dead, Fede Alvarez nous revient avec une production originale, produite encore une fois par Sam Raimi. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le réalisateur d’origine uruguayenne a su s’imposer violemment dans le milieu, l’espace de deux films.
Trois jeunes passés maîtres dans l’art du cambriolage ciblent la maison, supposément bourrée d’argent, d’un ex-militaire aveugle (Stephen Lang, Avatar) pour leur prochain coup. Une fois à l’intérieur, ils découvrent que le vieil homme est plus dangereux qu’ils ne le pensaient.
Et moins on en sait, plus l’expérience sera satisfaisante! Don’t Breathe est un tour de montagne russe qui débute férocement après une dizaine minutes et ne démord pas jusqu’au générique de fermeture. Les rebondissements se succèdent les uns après les autres à un rythme qui laisse à peine le temps de souffler. Les scénaristes (Alvarez, Rodo Sayagues et Raimi – le même dream team que Evil Dead) ont bûché fort pour nous dérouter et nous surprendre, nous les fans d’horreur qui avons tout vu, tout entendu. Ils réussissent haut la main.
Outre le rythme et la tension sans relâche, la réalisation propose des idées extrêmement rafraîchissantes, en débutant par ce long plan séquence qui nous présente la maison du non-voyant et les éléments qui serviront ou ne serviront pas aux dénouements. Lang est terriblement efficace dans son rôle de vétéran déjanté. Son personnage est inquiétant et brutal, mais le gore n’est pas la vedette ici alors que plusieurs des scènes violentes sont pratiquement suggérées. Tant mieux!
«Y en font pu de bons films d’horreur!»; une phrase qu’on entend trop souvent. Vrai qu’il faut souvent sortir des États-Unis pour dénicher les perles rares. Il arrive souvent aussi qu’Hollywood donne de l’argent aux mauvaises personnes. Don’t Breathe prouve qu’une méga production «large public» made in USA peut encore livrer la marchandise.
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