S’isolant dans une cabine en forêt pour enfin se sevrer des drogues dont il est dépendant, un jeune toxicomane est aux prises avec des visions cauchemardesques, un shérif inquiétant qui devine son addiction et certains démons de son passé qui lui rendent visite.
Le monde de l’horreur a beau être rentable, il reste déplorable d’y percevoir le ratio d’œuvre complètement ratées, qui ont vu le jour uniquement parce que les technologies actuelles ont démocratisé le cinéma. Dry Blood nous arrivait récemment sur les plates-formes de vidéo sur demande et ce premier long-métrage du cinéaste Kelton Jones est tout sauf un vent de fraîcheur. Il ne s’agit absolument pas de ce qui se fait de pire, mais nous sommes pourtant loin d’atteindre un seuil de réussite. Le spectateur en vient facilement à confondre tout ces films, transmettant l’image du film étudiant très moyen ou carrément du court-métrage qu’on a étiré, sans toutefois savoir pourquoi.
Tentant, pour une énième fois dans le cinéma d’horreur, d’allier les méfaits de la drogue à un univers macabre, le scénariste et acteur principal Clint Carney ne tresse pas toujours harmonieusement les deux. Du coup, nous avons droit à une partie plus lente et existentialiste qui ne réussit jamais à apporter la nuance qu’on tente d’aller chercher. Très peu de choses surviennent en bout de ligne dans la première heure. Le rythme accuse de sérieuses lacunes et se tourner les pouces devient une porte de sortie.
À ce titre, la mise en scène approximative et hésitante de Jones n’assaisonne en rien la platitude du récit, même si elle réussit à engendrer quelques meurtres sadiques imaginatifs. C’est bien dommage qu’avec ces quelques trucages réussis, qui ont l’audace de montrer certaines images plus crues, les créateurs n’aient pas opté pour une trame moins laborieuse, mais mieux exécutée.
Les quelques acteurs, dont la palette dramatique semble limitée, sont laissés à eux-mêmes et sont à la frontière de la caricature.
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