En voyant le nom du cinéaste canadien Lowell Dean, à qui l’on doit entre autres la franchise Wolfcop, associé à un film, on comprend exactement ce qu’on va voir et c’est très bien comme ça. Dark Match est un film léger et sans prétention qui risque de nous amuser, sans réellement nous marquer, mais parfait pour l’ambiance de fête qui règne à Fantasia.
Un groupe de lutteurs indépendants s’engage à participer à un tournoi privé contre une alléchante somme d’argent sans se douter que ses membres devront lutter pour leur survie une fois dans le ring. Ils sont sur place pour être sacrifiés.
Même si l’ensemble semble un tantinet plus sérieux qu’à son habitude, le film n’en est pas moins une grosse farce basée sur un humour primaire qui reprend les mêmes ingrédients et artifices. Sans se prendre au sérieux, le scénario ne plonge pas avec la même énergie dans l’humour, puisqu’il tangue vers des thèmes plus corsés comme la réalité de la lutte dans les années 1980 et la présence des femmes dans un sport qu’on attribue aux hommes. Évidemment, tout ceci n’est malheureusement ici qu’en filigrane, l’objectif étant de nous amener au plus vite dans l’arène pour que le massacre commence.
La mise en scène de Dean ne semble avoir comme seul objectif que de camoufler le faible budget dont il dispose. Ses foules que l’on devine petites par les cadrages serrés et les jeux de pénombres ne dupent personne. Il n’en reste pas moins qu’une certaine énergie découle de l’ensemble, ce qui nous empêche de nous ennuyer totalement.
À défaut d’être un bon acteur, le lutteur légendaire Chris Jericho grince des dents et grimace avec suffisamment de conviction pour plaire à ses fans. En revanche, l’acteur Steven Ogg (The Walking Dead) joue avec une grande véracité.
Au final, Dark Match demeure amusant pour le peu qu’on n’ait pas trop envie de réfléchir. Le problème demeure que ses faiblesses sont plus visibles que ses forces.
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