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[Fantasia 2024] « Witchboard » : une planche usée à la corde, mais qui réussit à amuser

Comment ne pas avoir hâte cette nouvelle mouture de Witchboard quand on sait que la relecture nous vient de Chuck Russell, qui nous a offert l’un des meilleurs remakes de l’horreur avec The Blob en 1988? Difficile aussi d’oublier que le cinéaste nous a aussi offert A Nightmare on Elm Street 3 : The Dream Warriors, l’une des meilleures suites de la franchise de Freddy Krueger.

Une jeune fille, dont le conjoint prépare l’ouverture d’un restaurant avec des amis, découvre par hasard une vieille planche de sorcière ayant été dérobée à un musée. Elle utilise d’abord l'objet divinatoire de manière hasardeuse en demandant à la blague qu’on l’aide à retrouver une bague, mais découvrira bientôt que chaque service rendu exige quelque chose en retour.

Witchboard ne passera peut-être pas à l’histoire de la même manière que plusieurs autres films du cinéaste, mais est-ce si important? Se distinguant des précédents volets avec le choix de mettre en scène un artéfact plutôt qu’une planche Ouija, l’ensemble a le mérite de se référer à certains aspects historiques, même si cette exploration manque de tonus.

Tourné dans un Montréal maquillé en Nouvelle-Orléans, le récit est sans véritable surprise, mais cumule suffisamment de scènes divertissantes pour compenser certains faux pas. À ce titre, la mise en images de l’univers de l’expert en occultisme, campé par un Jamie Campbell Bower (Stranger Things) crédible avec son château lustré et ses jumelles diaboliques, paraît inutilement boursouflée.

Witchboard 01

La réalisation de Russell est énergique, à défaut d’être imaginative, mais réussit tout de même à générer quelques bonnes scènes d’horreur percutantes, même si aucune ne passera à l’histoire. Si vous espérez voir un passage de la trempe du pantin humain dont Freddy était le marionnettiste dans The Dream Warrior, vous risquez de frapper un mur. En revanche, celle impliquant un moulin à viande risque bien de vous faire frémir.

Dans le rôle principal, l’actrice Madison Iseman (Annabelle Comes Home) s’avère très solide et l’acteur québécois David La Haye déploie l’excentricité nécessaire pour imposer un antagoniste qui, sous les traits d’un acteur moins doué, aurait pu sembler ridicule.

Au final, Witchboard vous fera passer un moment agréable, même si vous risquez de l’avoir oublié avant que les lumières ne se rallument dans la salle.

Lisez également notre entrevue avec le cinéaste Chuck Russel.

Note des lecteurs3 Notes
Pour les fans...
de la franchise Witchboard originale
du cinéaste qui nous a fait frémir avec plusieurs titres
3
Note Horreur Québec

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