Une jeune fille souffrant de schizophrénie en vient à soupçonner sa voisine d’avoir kidnappé et séquestré une fillette. Connaissant sa condition, elle se met à douter.
Fear of Rain paraissait récemment en vidéo sur demande. Réalisé par Castille Landon, une jeune réalisatrice qu’on peut également voir comme actrice, ce petit suspense fait bonne figure parmi la grappe de films plus banals que les distributeurs acceptent de nous offrir en temps de pandémie.
Malgré quelques petites facilités narratives, Landon, aussi responsable du scénario, réussit très bien à rendre son héroïne attachante, mais aussi à dresser un propos fort valable sur la tolérance. L’ensemble est léger, certes, mais la sensibilité avec laquelle on aborde le rejet et les préjugés face à la maladie mentale colmate certaines petites maladresses.
Le spectateur peut avoir l’impression de revisiter une histoire qu’il a vue plusieurs fois, mais ce qui donne ici un certain caractère au propos, c’est que la protagoniste doute elle-même de ses visions. Il s’agit d’une forme de changement de perspective face à des films où le héros découvre sa fabulation lors de la résolution finale. Notre sympathie pour cette jeune fille devient un vecteur de suspense et nous donne une certaine désinvolture face aux épisodes plus alambiqués de son enquête. Dommage que le dénouement n’offre pas la dose de frissons escomptée, cela dit.
Sans rien révolutionner, la réalisation de Landon est assez dynamique. L’artiste dirige très bien ses acteurs et leur laisse l’espace pour se démarquer. Dans le rôle des parents qui tentent de faire la part des choses entre la réalité et les divagations de leur fille, Katherine Heigl et Harry Connick Jr. sont très convaincants. C’est pourtant à la jeune Madison Iseman (Annabelle Comes Home) que revient la palme: livrant une prestation juste et sensible, l’actrice est très investie.
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