Alors qu’il a échoué à prendre la défense de sa compagne lors d’une agression, un intellectuel frustré tente l’impossible pour réaffirmer sa virilité et redonner confiance à sa bien-aimée. Survient alors un terrible incident qui s’accordera étrangement avec la conception du premier bébé du couple.
C’est cette semaine que Firstborn (Pirmdzimtais) paraissait en DVD. Ce petit film provenant de Lettonie et datant de 2017 a mis un certain temps avant de nous être présenté en Amérique. À la barre du scénario et de la réalisation, Aik Karapetian signe un récit misant sur l’éternel complexe de castration de l’homme craignant de ne pas être à la hauteur lorsque viendra le temps d’afficher sa virilité. Sommes-nous confrontés à un homme glissant lentement sur les parois de la folie ou à un véritable mystère?
Dommage que le rythme ampoulé des perturbations narratives nous empêche d’avoir envie de connaître la réponse. C’est l’hésitation entre le thriller et le drame psychologique qui donne possiblement cette facture inaboutie à l’ensemble. Rares sont les événements intéressants survenant dans ce suspense et lorsqu’enfin l’action semble se mettre en branle, les péripéties sont à demi-convaincantes. On en vient à consulter la minuterie du compteur et on regrette cette consultation lorsqu’on nous crible de revirements controuvés et improbables.
La mise en scène de Karapetian est acceptable techniquement parlant et donne suffisamment de place aux comédiens. Heureusement, ceux-ci campent très bien leurs rôles. Prêtant ses traits à l’intellectuel frustré, Kaspars Znotins est confondant de vérité. Cela dit, nous sommes loin d’être confrontés à un cinéaste prodige comme David Lynch, qui meuble souvent ses œuvres avec des effets fantasmagoriques à toute épreuve. Ici, l’indétermination est simplement fade.
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