Avec Girl with No Mouth, Can Evrenol (Baskin) s’essaie au genre du post-apocalyptique. À mi-chemin entre le film pour enfant et le drame horrifique, son dernier film est clairement une petite pépite.
Née sans bouche à cause d’une explosion toxique, Perihan est forcée de se cacher. En fuyant un groupe souhaitant effacer de l’histoire les survivants de ce désastre, elle rencontre trois autres jeunes dans la même situation. Ensemble, ils vont tenter de survivre et de donner un sens à leur vie.
Loin du gore glauque de Baskin, ce nouveau long-métrage du réalisateur turc risque de diviser. Ceux qui s’attendent à un film d’horreur ne trouveront pas leur compte. Avec ce Girl with No Mouth, Evrenol est beaucoup plus proche d’une sorte de Magicien d’Oz poisseux que d’un Hellraiser. À l’aide de ses quatre personnages amputés d’un morceau d’eux-mêmes et qui pérégrinent ensemble, il raconte une histoire sensible de rêveurs refusant d’abandonner.
Côté mise en scène, le tout est efficace et réussit autant à créer de la tension que des moments plus poétiques. De plus, le travail sur les décors et les costumes contribue à rendre l’univers tangible et crédible. Dans ces circonstances, les jeunes acteurs offrent tous une performance remarquable. En particulier, Denizhan Akbaba et Elif Sevinç, qui jouent respectivement le Capitaine et Perihan et rendent leurs personnages particulièrement attachants.
Bref, Girl with No Mouth est une belle petite aventure à regarder une soirée de décembre entre Astérix chez les Bretons et Black Christmas. Ça n’invente rien, mais c’est touchant et efficace!
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