Après une série à succès dans les années 90 et un surprenamment bon long-métrage en 2015 (une suite beaucoup moins efficace a suivi en 2018), Goosebumps (Chair de Poule) est de retour au petit écran. Basé sur la série de romans populaires pour jeunes, ce nouveau saut dans l’univers de l’auteur R.L. Stine a débuté chez Disney+ à la mi-octobre et s’est terminé vendredi dernier. Rob Letterman, qui s’est occupé de la réalisation du premier film, écrit ce plus récent récit en collaboration avec Nicholas Stoller (Bros).
Lors d’une soirée, cinq étudiants vont libérer une malédiction sur leur petite ville et devront travailler ensemble pour tenter de la sauver. Les événements seront reliés au décès d’un adolescent survenu 30 ans plus tôt et le groupe découvrira des secrets sur l'enfance de leurs parents.
La série se déroule sur dix épisodes, et c’est à partir du deuxième qu’on commence réellement à s’accrocher à l’histoire, le rythme du premier étant un peu lent et servant surtout à établir les personnages et leurs relations. La saison conserve ensuite une très bonne cadence alors que plusieurs situations survenues lors du party d’Halloween de départ trouvent maintenant leur sens. Attention au télévorage que la série pourrait engendrer!
Contrairement au Goosebumps des années 90, ce nouveau récit est plus linéaire et réussit à bien intégrer des éléments de l’univers dans chacun des volets. Les fans pourront reconnaître plusieurs références aux romans tout au long des dix chapitres. La production comprend également que son public a grandi depuis la parution des livres et présente des aventures plus sombres avec des thèmes plus matures.
Le fameux pantin diabolique Slappy fait sa première apparition tard dans la saison, mais l’attente en vaut la peine. Les effets spéciaux pratiques sont très bien réussis et le rendent même réaliste, nous aidant à plonger dans cet univers fantastique. Les quelques effets numériques — le monstre de l’épisode quatre, par exemple — sont aussi assez bien réussis.
Du côté des acteurs, la majorité des jeunes en sont encore à leur début et ça se fait ressentir avec des performances qui ne sont pas toujours justes et même parfois surjouées. Ana Yi Puig (Senior Year) réussit à sortir du lot et se débrouille mieux que ses camarades. Du côté des adultes, on retrouve Justin Long (Barbarian) et Rachael Harris (la série Lucifer) qui offrent tous deux des jeux acceptables.
Au final, Goosebumps reste une série pour adolescent·e·s, mais qu’il est peut-être plus facile d’apprécier en tant qu’adultes. Avec son esthétique plus sombre et plus léchée, en plus d’une solide réalisation, cette nouvelle adaptation de l’imaginaire de R.L. Stine s’avère être un excellent divertissement. L’avant-dernier épisode devient même méta, et la finale laisse place à une ouverture pour une deuxième saison. Reste à voir si Disney ira de l’avant et donnera le feu vert à une suite. Le contraire serait étonnant!
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.