Hellboy 1

[Critique] « Hellboy » (2019) : le dindon de la farce

Note des lecteurs4 Notes
1.5
Note Horreur Québec

Démembrée par le roi Arthur en personne, la Reine de Sang (Milla Jovovich) est bien décidée à se venger et à détruire l’humanité. Hellboy (David Harbour) et les membres du B.P.R.D. (Bureau for Paranormal Research and Defense) se mettront sur sa route pour l’arrêter, au risque de déclencher rien de moins que la fin du monde.

Publiées à partir de 1994, les aventures d’Hellboy et les membres du B.P.R.D ont fait rêver de nombreux lecteurs de comic books. Si l’histoire principale semble sur le point de se conclure avec la mini-série B.P.R.D.: The Devil You Know, cet univers extrêmement riche a su se décliner de diverses façons et risque de perdurer encore longtemps, tellement sa popularité est forte.

Hellboy

Malgré un succès commercial plutôt modéré, le premier Hellboy réalisé par Guillermo del Toro était parvenu à proposer une adaptation respectable de la création de Mike Mignola et avait même permis de produire une suite quatre ans plus tard : Hellboy 2: The Golden Army.

Pas totalement satisfait par cette suite (plus près de l’univers de del Toro que celui de Mignola), les amateurs du héros cornu avaient hâte de voir un nouveau film sortir sur le grand écran. Une attente qui a été longue, mais qui, malheureusement, n’a pas été récompensée. En effet, quelle amère déception que d’assister à ce profond ratage qu’est cette production du cinéaste anglais Neil Marshall. Le Hellboy qu’il nous propose est plus près de son navet Doomsday réalisé en 2008 que des très bons The Descent et Centurion.

Vulgaire, gore et profondément con, le ton donné au film ressemble plus à celui d’un épisode d’Ash vs Evil Dead qu’à la douce poésie funèbre des comics de Mike Mignola. Si le slapstick se prête bien aux aventures de Bruce Campbell, cela semble totalement à côté de la plaque dans le cas présent. Lorsque le projet avait été annoncé, Mike Mignola nous avait parlé d’un film sombre et dur à l’instar de Logan de James Mangold, mais finalement le résultat s’approche davantage d’un pseudo-Deadpool mal torché. On y retrouve le même humour juvénile, mais en plus cheap, le tout accompagné d’une musique hard rock à la Iron Man pour essayer d’avoir l’air cool. Et on ne vous parle même pas du scénario, aussi bordélique que la chambre d’un adolescent boutonneux.

Bref, le film ne se prend tellement pas au sérieux qu’on a l’impression que ses artisans se moquent de nous. Et ça, pour reprendre le même niveau de langage que la majorité des dialogues du film, ça fait chier.

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