Un médecin qui tente de se remettre de la disparition de son fils se voit mêlé à une enquête policière suite au suicide d’une femme âgée dans une chapelle. Parallèlement, trois jeunes amis sont visités par une présence surnaturelle, lorsqu’ils tentent de rénover une maison sur une île.
Il est toujours intéressant de bifurquer des tendances pour se lancer à la découverte du cinéma d’horreur étranger. Il faut bien admettre que c’est souvent à notre avantage, puisque les productions américaines sont fréquemment sclérosées par des schémas usés à la corde, qu’on impose pour s’assurer de rapporter des billets. Réalisé par le cinéaste Óskar Thór Axelsson, I Remember You frappe aux portes de la vidéo sur demande à un moment des plus opportuns. Suite aux sorties des films “Oscarisables” en début d’année, février et mars ont toujours représenté la période creuse pour les gros studios américains, qui gèrent presque tout ce que nous voyons en salle. Mieux vaut donc rester chez soi et découvrir des perles méconnus.
Le véritable point fort du film d’Axelsson est son utilisation efficace d’un montage alterné pour dilater le suspense de manière intelligente. Hormis quelques longueurs, pourtant utiles pour déployer les différents malaises, cette production est assez réjouissante pour ceux qui savourent des films plus contemplatifs et fouillés.
Si les deux intrigues renferment chacune leur lot de mystères, le lien qui les unis les tresse ensemble sans même qu’on puisse s’en apercevoir. Il faut dire que le scénario réserve plusieurs surprises assez captivantes et que certains passages sauront ravir les amateurs de frissons. Si les explications de la clé du mystère paraissent précipitées, cette finale sait pourtant faire preuve d’une grande ingéniosité. L’ensemble est d’autant plus prenant que les personnages sont intéressants et qu’ils n’additionnent pas trop de décisions improbables gratuites, servant à véhiculer des effets chocs ennuyants. Par ailleurs, la plupart des acteurs affichent un naturel qui crée chez nous un véritable engouement.
En résumé, I Remember You reste une savoureuse découverte, malgré un rythme plus lent qui risque d’en faire dévier plus d’un.
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