It’s a Wonderful Knife s’inscrit dans cette mode du film d’horreur de Noël qui nous sert chaque année un lot de tentatives trop souvent inefficaces. Peut-être est-ce l’abondance de bons sentiments et d’intrigues à l’eau de rose en cette période de réjouissances qui nous donnent envie, quand le froid de novembre arrive, de nous doucher sous une avalanche d’hémoglobine. Il reste que ces films à thématique sont souvent médiocres et qu’ils nous donnent toujours envie de replonger dans les Krampus, Gremlins et Black Christmas originaux.
Un an après avoir démasqué le tueur sanguinaire qui terrorisait son patelin, Winnie sombre dans une dépression. Sous un coup de tête, elle souhaitera n’avoir jamais existé et verra subitement son souhait exaucé. Or, si la jeune fille n’a jamais vécu, le mystérieux assassin court toujours.
L’idée de base de It’s a Wonderful Knife, voulant offrir une relecture horrifique du classique de Noël It’s a Wonderful Life (La vie est belle), était tout simplement géniale. On reprend une trame connue par la masse et on y place des revirements horrifiques en l’adaptant au goût du jour. En résumé, on fait le type d’exercice qu’ont pratiqué Wes Craven et Kevin Williamson avec Scream.
Malheureusement, le scénario de Michael Kennedy, qui nous a offert Freaky en 2020, sous-alimente le potentiel de son idée de départ. Le scénariste nous livre une intrigue mal structurée qui cumule les débilités et les incohérences. Plusieurs dialogues sont assommants de ringardise, et les révélations sont assez bêtes pour nous donner envie de nous cogner la tête sur le siège d’en avant. Il n’est pas surprenant d’y trouver des personnages sans aucune profondeur.
Adoptant l’emballage d’un téléfilm Hallmark, la réalisation est rudimentaire et paresseuse. On a l’impression que le cinéaste Tyler MacIntyre (Tragedy Girls, V/H/S/99) a piloté l’ensemble à toute vitesse, en se fiant à l’affiche accrocheuse pour faire des entrées.
Si le cabotinage grossier de Justin Long impose un déluge de pitié, la jeune Jane Widdop (Yellowjackets) compose une piètre héroïne. Avec son visage impassible à chaque attaque et son sourire Pepsodent, l’actrice n’a pas le charisme qu’exige l’emploi.
En conclusion, la meilleure chose à faire pour profiter d’It’s a Wonderful Knife est de s’aménager un siège devant l’affiche et de garder le coût de votre sortie pour vous commander une édition de luxe d’un des vrais bons films d’horreur du temps des Fêtes.
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