À son catalogue de film d’août, Shudder ajoute Jakob’s Wife. Le thriller réalisé par Travis Stevens (Girl on the Third Floor) nous transporte dans une petite ville des États-Unis où l’on fait la rencontre d’Anne (Barbara Crampton, You’re Next). Anne est mariée au pasteur Jakob (Larry Fessenden, The Dead Don’t Die) et se retrouve au centre d’une relation où la routine s’est installée depuis trop longtemps. Une nuit, elle croisera le chemin du Master (Bonnie Aarons, qu’on connaît surtout pour son rôle de la nonne dans l’univers de The Conjuring). Sa vie prendra alors un tournant inédit lorsqu’elle découvrira, le lendemain de cette rencontre, une morsure à son cou ainsi qu’une nouvelle force, mais surtout un nouveau goût pour le sang.
Le long-métrage avait beaucoup de potentiel, mais malheureusement, il ne parvient pas à trouver le bon ton. La production est à la fois trop sérieuse pour être une comédie, alors que certaines scènes sont trop ridicules pour être prises au sérieux. Jakob’s Wife aurait pu fonctionner en tant que film d’horreur humoristique à la Shaun of the Dead, mais la majorité des blagues, qui ne semblent pas trouver leur place dans le récit, tombent à plat. On a aussi de la difficulté à s’investir dans cette histoire, qui part dans tous les sens. Le temps devient ainsi plutôt long.
Barbara Crampton, qui agit également en tant que productrice, livre une performance convenable, souvent affectée par le ton nébuleux du métrage. Lorsqu’elle danse avec une lampe dans son salon par exemple, son jeu est sérieux, mais la scène est si ridicule qu’on ignore si on doit rire ou non. Le même problème se présente avec la performance de Larry Fessenden, qui passe la première moitié du film dans un thriller et la seconde dans une comédie. Les quelques effets sonores humoristiques saupoudrés ça et là ne viennent pas non plus aider la situation.
Jakob’s Wife réserve quand même quelques surprises sanglantes à son auditoire grâce à ses effets spéciaux pratiques. Le scénario écrit par Stevens, en collaboration avec Mark Streensland et Kathy Charles, explore des thèmes féministes qui s’avèrent toutefois sans grande profondeur. Avec ses longueurs et son manque de finition, les aventures peu rocambolesques d’Anne Feder n’accrochent tout simplement pas.
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