Kinsey, Bode et Tyler emménagent, avec leur mère Nina, à Keyhouse, le manoir familial de leur père décédé. Ils s’aperçoivent bientôt que cette maison renferme de nombreux secrets lorsqu’ils découvrent des clés magiques qui détiennent d’incroyables pouvoirs. Toutefois, ils ne sont pas les seuls au courant de ces mystérieux objets…
Elle était attendue, cette adaptation de la série de bande dessinée Locke & Key de Joe Hill et Grabriel Rodriguez. Après un pilote tourné puis rejeté par Fox en 2010 et une trilogie de films avortée, plusieurs étaient impatients de voir la famille Locke à l’écran. Il y avait de quoi croire que le projet ne verrait jamais le jour. La patience des fans aura-t-elle été récompensée par cette version? La réponse courte est oui.
Locke & Key est une bonne adaptation qui va clairement attirer l’attention. Comme elle se veut un peu plus grand public, bien entendu, il y a des différences importantes par rapport aux comics. Certains personnages disparaissent, d’autres sont inventés ou mélangés. De plus, si les événements majeurs se font écho, il y a des changements dans la manière dont se déroule l’intrigue. La série Netflix propose, en fait, une sorte de version alternative du récit. Cela dit, elle le fait tout en conservant, heureusement, ses thèmes forts comme ceux du deuil, du courage et de la famille. Au fond, cela est un bon pari, car il permet à la série d’aller dans la direction qu’elle veut et de surprendre le spectateur.
La distribution est très bonne et chaque personnage est crédible. Notons particulièrement Emilia Jones en Kinsey et Jackson Robert Scott (It, The Prodigy) en Bode, qui nous prouve encore une fois qu’il a toujours sa place dans le cinéma d’horreur. Les décors sont, eux aussi, bien mémorables et bien gérés. Le manoir Locke est d’un grandiose saisissant qui donne envie de s’y promener. Il y a également quelques maquillages et effets spéciaux en temps réel assez impressionnants. Cependant, on ressent parfois un petit manque de finition sur certains effets numériques qui font faux. Dans une histoire où les personnages, fans d’horreur, louangent autant le travail de Tom Savini, et où ce dernier fait même un petit caméo, c’est un peu difficile à comprendre.
Bref, une série d’horreur accessible qui plaira aux néophytes comme aux fans. Bien entendu, ça reste assez tranquille au niveau du gore, mais il y a quelques fulgurances lovecraftiennes et références qui plairont aux amateurs d’épouvante un peu plus aguerris.
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