Avec les différentes franchises d’action qui carburent à la surenchère d’épisode en épisode, il n’est pas surprenant de voir Meg 2: The Trench (Mégalodon 2: La fosse) suivre la cadence de cette mode où le CGI dicte le scénario et où celui-ci n’est qu’un prétexte pour aller plus loin dans cette exposition d’effets spéciaux.
Une opération d’extraction minière illégale sème le chaos sur les expéditions du plongeur Jonas (Jason Statham) et de son équipe en libérant différentes créatures préhistoriques d’une fissure sous-marine.
Le scénario de Meg 2: The Trench est l’adaptation du second roman de Steve Alten comprenant six tomes des aventures du requin préhistorique géant. Disons-le carrément, rien n’est subtil ou intelligent dans cette suite remplie de répliques honteuses. Pourtant, le film affiche si bien sa bêtise en se parodiant presque lui-même qu’il génère un véritable plaisir.
Le scénario déverse devant nos yeux un best of de tout ce que le courant de la shaksploitation nous a offert à ce jour, et ne se gêne aucunement de faire quelques emprunts aux récents opus de Jurassic Word, qui auraient aussi étés gagnants en empruntant la voie de l’autodérision.
L’ensemble est mené sans temps morts par Ben Wheatley (In the Earth, High-Rise), dont la feuille de route de seconde zone avait réellement besoin d’un succès. On ne parle aucunement d’un tour de force de mise en scène, mais le cinéaste connait suffisamment les tics du film de requin pour nous divertir.
La distribution est adéquate, laissant toute la place à Statham, égal à lui-même. Sans faire dans la nuance, l’acteur a le mérite d’être charismatique et attachant. De son côté, le comédien (et réalisateur) Jing Wu possède le calibre nécessaire pour lui tenir tête, mais son personnage sans relief le cantonne à un second rôle obligatoire, destiné à faire reluire la vedette américaine.
Au final, si vous êtes un fan de films de requin, vous risquez de vous bidonner de A à Z. Sinon, malgré le savoureux buffet à volonté offert, vous serez rapidement bourrés.
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