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[Critique] « Monolith » : un bloc sur lequel s’endormir

La réception positive de Monolith dans certains festivals nous faisait presque oublier qu’il s’agissait d’un énième film mettant en scène un seul personnage se promenant dans une maison, tourné lors de la pandémie. Après tout, l’histoire du cinéma est parsemée de majestueux huis clos comme Dial M for Murder, Repulsion ou même Pontypool. Que nous réservait ce Monolith?

Une jeune animatrice de podcast, qui se trouve dans une période difficile, se lance dans une enquête à propos d'une mystérieuse brique noire pouvant affecter la personne qui la possède.
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Ce qui nous décourage face à ce premier long métrage de Matt Vesely, c’est qu’au début, il réussit à capter notre attention, autant par le dévoilement du personnage qu’avec les premières minutes d’anecdotes entourant ce prisme mystérieux. Pendant quelque temps, on a l’impression d’avoir un scénario qui se tient.

Le déferlement de courriels haineux reçus par la protagoniste et son empressement à manipuler la piste sonore d’une entrevue afin de créer des effets chocs nous poussent à croire qu’elle est prête à bien des choses pour attirer un plus large public. À partir de l’observation que tout le monde peut s’amuser à s’improviser n’importe quoi par l’intermédiaire d’un podcast, la scénariste Lucy Campbell semble tenir une charge passionnante dans ses filets.

C’est malheureusement dans ses revers astucieux en ouverture que la trame perd des plumes, puisque le mystère devient vite embrouillé et se plaît lui-même à souligner la minceur du canevas qu’on croyait plus tôt élaboré. Plus les minutes défilent, plus le manque de rythme se fait sentir, et les derniers rebondissements chaotiques atteignent une ringardise surprenante.

Si la réalisation de Vesely démontre certaines aptitudes de cadrage, jamais elle ne réussit totalement à créer le climat de tension qui pourrait empêcher ce huis clos de basculer dans la répétition et la platitude.

L’actrice Lily Sullivan (Evil Dead Rise), seule à l’écran, sauve ce film du désastre en livrant une interprétation honnête, mais le résultat demeure tout de même quelconque.

En conclusion, Monolith devrait être un film utilisé dans des études contre l’insomnie et ne mérite aucunement le prix fixé pour sa location.

Note des lecteurs2 Notes
Pour les fans...
de récits chaotiques et laborieux
de films bavards, qui parlent pour ne rien dire
2
Note Horreur Québec

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