My Best Friend’s Exorcism (L’exorcisme de ma meilleure amie) est une adaptation du roman acclamé du même nom de Grady Hendrix, publié en 2017. Son interprétation cinématographique arrivait chez Prime Video vendredi dernier et c’est le Britannique Damon Thomas qui s’occupe de la réalisation. Le cinéaste a une grande expérience au petit écran, avec des séries populaires comme Killing Eve et Penny Dreadful derrière la cravate. Il s’attaque ici à un de ses premiers long-métrage d’envergure.
Abby (Elsie Fisher, Texas Chainsaw Massacre) et Gretchen (Amiah Miller, Lights Out) sont meilleures amies depuis des années. Leur amitié sera chamboulée après une fin de semaine au chalet qui tournera au cauchemar pour Gretchen et ses proches. Possédée par un démon, elle devra compter sur l’aide de sa «BFF» pour la sauver de cet être surnaturel.
Malheureusement, la réalisation de Thomas tombe à plat. Le long-métrage est décrit comme une comédie d’horreur, mais les moments humoristiques ne lèvent pas outre mesure et les scènes effrayantes ne sont aucunement angoissantes. Le scénario aurait bénéficié d’être traité complètement comme une comédie, ce qui aurait rendu l’ensemble bien plus divertissant. On retrouve aussi tous les clichés du genre «possession»: vomis, convulsions et contorsions sont au rendez-vous. Une scène tout de même assez mémorable et originale impliquant un ver intestinal risque de vous tortiller de douleur.
Quelques références sympathiques et subtiles à The Exorcism (1973) sont un bel ajout au récit. Les scènes au chalet sont les plus amusantes et rappellent Evil Dead grâce à leur esthétisme. Pour les autres points plus positifs, il faut aussi noter l’excellente performance d’Amiah Miller, qui passe de démoniaque à naïve en quelques secondes et s’avère très crédible en adolescente possédée. Chris Lowell (Promising Young Woman) ne passe pas non plus inaperçu dans son rôle d’exorciste amateur. De son côté, Elsie Fisher se débrouille bien, mais n’arrive tout simplement pas à rendre son personnage intéressant.
La trame sonore très «années 80» en rendra quelques-uns nostalgiques, mais l’intrigue n’arrive pas à accrocher un public adulte avec ses thèmes plus jeunes. Le métrage, qui se déroule en 1988, s’adresse surtout à un public adolescent. Certains moments restent divertissants, mais la réalisation peu originale de Thomas ne livre aucun message sur l’amitié et n’apporte rien de plus au film, outre quelques commentaires féministes.
Parmi toutes les sorties attendues en octobre, My Best Friend’s Exorcism risque fort probablement de passer sous le radar et de se perdre au travers d’autres titres bien plus intéressants.
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